Affaire Ousmane Sonko : Colonel Kébé met en garde Macky
Le colonel à la retraite, Abdourahim Kébé, dénonce les violences exercées sur le leader de Pastef, Ousmane Sonko lors de son procès en diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang.
Selon le colonel à la retraite, le président de la République, Macky Sall continue de rivaliser avec Dieu en termes de puissance et de pouvoir.
« Pense-t-il disposer du droit de vie et de mort ? Qu’est-ce que ses forces de répression ont fait inhaler à Sonko ? A-t-il mesuré les conséquences de la séquestration de celui qui est de fait le Chef de l’opposition sénégalaise ? », demande-t-il.
« Ousmane Sonko est actuellement hospitalisé parce que gazé puis embarqué de force dans un véhicule de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) de la police, sans masque là ou les agents avec lui étaient protégés », rappelle colonel Kébé.
« Aurait-t-il inhalé une substance nocive à l’intérieur du véhicule blindé de la police ? », s’interroge-t-il. D’après lui, rien n’est à exclure car à la suite de son isolement dans le véhicule de la BIP, son état de santé s’est fortement détérioré et, au lieu de faciliter son évacuation sanitaire, on le force à rester chez lui en bloquant l’ambulance de SAMU Assistance venue le chercher.
« Ousmane Sonko souffrant n’a été autorisé à prendre l’ambulance qu’après plusieurs heures d’attente. Pourquoi ? Dans l’hypothèse d’une inhalation de toxiques nocives (lacrymogènes exclus), a-t-on voulu laisser à une éventuelle substance toxique que Sonko aurait inhalé le temps de faire effet ? « , demande-t-il.
Pour M. Kébé, Macky Sall n’a qu’à prier pour que rien n’arrive à Sonko… »En tout état de cause, il est de la plus haute importance que Sonko soit évacué dans les meilleurs délais hors du pays dans la mesure où les hôpitaux sous l’emprise de l’Etat sénégalais ne sont plus sûrs pour les opposants (Je m’incline ici devant la mémoire de l’Imam Ndao et de ABC, deux porte-voix du peuple). La restitution de son passeport est exigée afin qu’il puisse aller se faire soigner dans un pays de son choix », ajoute Abdourahim Kébé.