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Congo-B: la Cour criminelle se déclare compétente pour juger le général Mokoko

Au Congo-Brazzaville, c’est le deuxième jour du procès du général Jean-Marie Michel Mokoko. Cet ex-dignitaire du régime, qui avait terminé troisième à l’élection présidentielle de 2016, est poursuivi pour atteinte à la sureté de l’Etat et détention d’armes. La Cour a débuté ce matin l’examen des pièces sous scellés. Elle a jugé qu’elle était compétente pour juger l’accusé qui refuse toujours de parler.

C’est le président de la Cour lui-même qui a mis cette question de sa compétence sur la table. Selon lui, si l’accusé refuse de répondre à ces questions, cela revient à dire qu’il conteste sa juridiction.

La défense estime qu’il s’agit là d’une simple stratégie pour tenter de pousser le général Mokoko à parler et « donner une apparence équitable à ce procès ».

Une fois cette question évacuée, l’examen des pièces sous scellés a donc pu débuter. D’abord avec la fameuse vidéo datant de 2007 dans laquelle le général apparaît dans ce qui ressemblerait à une préparation de coup d’Etat.

Au moment de la sortie de l’enregistrement en pleine campagne présidentielle en 2016, le général Mokoko avait évoqué un piège qu’il n’avait toutefois pas commenté.

Des armes et des munitions ont ensuite été apportées dans la salle d’audience, mais l’expert en armement censé les présenter a refusé de le faire. « J’ai reçu ordre de ma hiérarchie de ne pas intervenir à ce stade », a-t-il expliqué. S’en est suivi un murmure de surprise dans l’assistance et une suspension de séance jusqu’à ce mercredi 9 mai.

Ce mardi, les abords du Palais de justice étaient une nouvelle fois militarisés et les conditions d’accès des médias privés à la salle d’audience ont été durcies. Il est interdit désormais d’utiliser des téléphones portables et d’enregistrer les débats ou de les filmer.

( Avec rfi.fr )