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Les pompiers de l’Essonne envoyés en Turquie racontent l’horreur du séisme : « Une odeur macabre dans l’air »

Douze sapeurs-pompiers du département ont été mobilisés pour venir en aide aux secours turcs après le séisme du 6 février qui a déjà fait plus de 40 000 morts en Turquie et en Syrie. Nous les avons rencontrés à leur retour de mission.

À peine sortis de l’avion, les traits tirés après huit jours passés au milieu des gravats, les 12 sapeurs-pompiers de l’Essonne engagés sur l’épicentre du séisme en Turquie viennent d’achever leur mission à Kahramanmaras, au sud-est du pays. Après une courte nuit dans un hôtel de Roissy, ils ont été accueillis vendredi par le préfet et le président du département au sein de l’école départementale d’incendie et de secours à Fleury-Mérogis.

Le 6 février dernier, en seulement quelques secondes, le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie ont été dévastés par un tremblement de terre de magnitude 7,8. Selon les derniers bilans, plus de 40 000 personnes ont perdu la vie. « Le terrain sur lequel nous sommes intervenus était très agressif, raconte le capitaine Julien Gallina, référent départemental pour la spécialité cynotechnique. Dans les décombres, il y avait énormément de verre et de ferraille. Il flottait aussi dans l’air une odeur macabre, pas seulement due aux victimes. C’était également à cause du contenu des congélateurs. »

La nuit, des températures chutant jusqu’à – 10°

Lorsque les secousses ont eu lieu, des immeubles de 15 étages se sont effondrés comme des châteaux de cartes, piégeant des milliers de victimes. Alors, pour localiser des survivants, les chiens sont d’une redoutable aide. Sur place, le capitaine et son chien Lobo, un berger allemand de 8 ans, intervenaient avant les équipes de déblaiement. « En raison du nombre de secouristes sur place, il y avait beaucoup d’odeurs, poursuit-il. Cela ne facilite pas le travail des chiens. Malgré nos espoirs de découvrir des personnes vivantes, ils ont surtout permis de retrouver des personnes décédées. »

Les sapeurs-pompiers envoyés en Turquie ont dû affronter une réplique du séisme et des températures glaciales. Sdis 91