La destitution de Pedro Castillo, ultime épisode dans un Pérou devenu ingouvernable?
Destitué mercredi, Pedro Castillo est désormais en détention provisoire après sa tentative de « coup d’État ». S’il est le dernier, il n’est pas le premier chef d’État péruvien victime de cette tension permanente entre le Congrès et le pouvoir exécutif. Depuis quatre ans, six présidents se sont succédé au palais présidentiel de Pizarro.
La crise est morte, vive la crise ! C’est le sentiment de nombreux Péruviens qui ne s’attendent pas à ce que retombe la température politique, portée à ébullition cette semaine après la destitution par le Congrès de Pedro Castillo mercredi. L’ex-président a été placé en détention provisoire pour une semaine. Il est poursuivi pour « rébellion » et « conspiration ».
Investie à sa place, sa vice-présidente, Dina Boluarte, est donc la sixième présidente du Pérou depuis 2018 (Pedro Pablo Kuczynski, Martín Vizcarra, Manuel Merino, Francisco Sagasti et Pedro Castillo). Mais pourquoi le Pérou est-il si difficile à diriger ?
Le système politique n’est d’abord pas fait pour faciliter la gouvernance du Pérou. Les élections législatives ont lieu avant la présidentielle, ce qui complique l’émergence de majorités de gouvernement d’autant que les partis politiques traditionnels ont été remplacés par des groupes chaque fois plus petits ne répondant qu’à des intérêts particuliers.
RFI