Coupe du monde 2022: un Cameroun déjà au pied du mur
Avec son expérience en tant que joueur, le sélectionneur Rigobert Song va-t-il trouver les ressources et le discours adéquat pour ne pas répéter la contre-performance des Lions indomptables face à la Suisse avec une défaite 1-0 ? Les Camerounais vont jouer leur 25e match de Coupe du monde contre la Serbie, lundi 28 novembre.
Le Cameroun, héros de l’édition 1990, avec un premier quart de finale pour une sélection africaine, n’a depuis remporté qu’un seul match de Coupe du monde en cinq éditions, en 2002 : 1-0 contre l’Arabie saoudite, avec un but de Samuel Eto’o.
On attend Éric Maxim Choupo-Moting
Depuis, le pays se berce d’illusions à chaque participation, mais rentre bredouille et frustré à la maison. « La dernière victoire du Cameroun est certes lointaine, la seule promesse qu’on puisse faire c’est de donner le meilleur de nous-mêmes », avait pourtant annoncé le milieu de terrain Samuel Oum Gouet avant la rencontre face aux Suisses.
Quelques jours avant de débuter le tournoi, le Cameroun avait été tenu en échec dans un match amical face au Panama. L’attaquant camerounais Éric Maxim Choupo-Moting a ouvert le score à la 48e minute, concrétisant la domination de son équipe. Puis, le Panaméen Michael Murillo a égalisé sur un coup franc (55e) lors de cette rencontre disputée au stade Mohammed Bin Zayed.
Contre les Suisses, Éric Maxim Choupo-Moting n’avait pas réussi à être décisif et avait même été sorti en seconde période au profit de Vincent Aboubakar. Rigobert Song a justifié ce choix en conférence de presse, annonçant vouloir « préserver » l’ancien pensionnaire du Paris Saint-Germain, qui a fait une très belle première partie de saison avec le Bayern Munich. Il est désormais attendu face à la Serbie.
La Suisse, juste un incident de parcours ?
En cas de nouvelle contre-performance des Lions, les critiques ne se feront pas attendre. Les déclarations à l’emporte-pièce du président Samuel Eto’o, désormais à la tête de la fédération, ont prodigieusement agacé l’ancien gardien Joseph-Antoine Bell.
« Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas la gagner (la Coupe du monde) », déclarait Eto’o, pronostiquant une finale contre le Maroc. « C’est peut-être une nouvelle manière pour les petits pour qu’on parle d’eux, ils auront gagné la Coupe du monde des déclarations… », répliquait à l’AFP Bell, 68 ans, qui compte 70 sélections et a remporté deux Coupes d’Afrique des nations. Le capitaine Vincent Aboubakar, lui, avait assuré que le Cameroun n’avait « rien à envier au Brésil ».
Après avoir arraché la qualification au Mondial lors d’une double confrontation historique face à l’Algérie, le Cameroun aura à cœur de montrer mieux, et que la Suisse n’était qu’un incident dans ce parcours au Qatar.
RFI