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« La jeunesse sénégalaise, frappée par la précarité et la fragilité, reste l’un des groupes sociaux les plus vulnérables du pays » selon la une étude la Banque Mondiale.

L’étude sur « le travail des jeunes hommes et femmes pauvres et vulnérables » a été présentée par la Banque mondiale selon Leral. La jeunesse sénégalaise, relève-t-on, frappée par la précarité et la fragilité, reste l’un des groupes sociaux les plus vulnérables du pays.

Le réveil risque d’être brutal pour les tenants du pouvoir, plus préoccupés, semble-t-il, par un deuxième mandat du Président de la République, Macky Sall en 2019 que par la résolution des problèmes sociaux. Notamment, le chômage des jeunes qui ne cesse de prendre la tangente. La Banque Mondiale a révélé que la jeunesse qui peut être un atout pour un pays est frappée de plein fouet par la précarité, la fragilité. Cette même jeunesse, reste l’un des groupes sociaux les plus vulnérables du pays.

Ainsi, l’étude sur le « travail des jeunes hommes et femmes pauvres et vulnérables » présentéemontre que les taux de chômages les plus élevés sont observés chez les jeunes des tranches d’âges de 15 à 19 ans et de 25 à 29 ans, soit respectivement 10,3%, 19,5% et 17,5%. Une situation qui est le résultat, d’après les experts de la Banque Mondiale de la faiblesse du tissu économique et de multiples contraintes. Les jeunes, regrettent-ils, ont des compétences et une productivité limitée.

La représentante de la Banque Mondiale, Sophie Nodaux prévient à l’occasion de la présentation des résultats que le défi est majeur au Sénégal. Les jeunes de 15 à 24 ans représentent près de 20% de la population, soit l’équivalent de 3 millions de citoyens. Alors que, près de 300 000 jeunes entrent chaque année dans le marché du travail.

D’après elle, la génération de 0 à 14 ans représente 44% de la population du pays. « Si une proportion importante de jeunes n’arrive pas à trouver de l’emploi, la société perd automatiquement une ressource importante pour la croissance inclusive.  Nous le savons tous, un jeune qui n’a pas d’emploi, que ce soit une jeune femme ou un jeune homme désœuvré,  de facto se trouve en situation de rupture sociale et pas seulement en situation d’inactivité d’emploi. 

Sans travail et sans intégration sociale possible, les jeunes sont plus vulnérables à prendre des risques et, à suivre des influences qui peuvent être négatives pour leur trajectoire personnelle et pour leur communauté. Ils ont même disposés à prendre des pistes de migration précaire. Et dans certains cas, ils adoptent une radicalisation », prévient-elle.

Cantonnement des femmes aux rôles domestiques

La représentante de la Banque Mondiale, Sophie Nodaux, relève que pour s’intégrer dans le monde du travail, les jeunes doivent faire face à de multiples contraintes, dont les opportunités d’emploi productif sont limitées. Il en est de même pour le manque d’éducation de qualité, les faibles opportunités pour développer des compétences requises sur le marché du travail et le difficile accès au crédit et, au marché agricole pour les emplois dans le monde rural.

Tandis que les jeunes femmes doivent faire face à des contraintes encore plus importantes que les jeunes hommes. Elles sont souvent, explique-t-elle, exacerbées par les normes sociales qui tendent à les cantonner dans des rôles domestiques. « Assurer que 300 000 jeunes qui souhaitent entrer sur le marché du travail aient des compétences en phase avec la demande du marché, ce n’est pas toujours évident. Il faut améliorer la qualité de l’éducation de base, l’accès et la pertinence des formations techniques et professionnelles. Tout en assurant des liens plus étroits entre les programmes offerts et le secteur privé qui demande des travailleurs qualifiés. Pour les jeunes qui sont sorties prématurément de l’école, il faut développer des écoles de seconde chance qui leur donnent des compétences de base », préconise-t-elle. Avant d’ajouter que le sous-emploi et le chômage des jeunes  sont intimement, lié à l’intégration sociale.

Le représentant de l’Etat, Gorgui Ndiaye, secrétaire du ministère de l’emploi  a reconnu que la précarité, le sous-emploi, la dépendance et la pauvreté sont essentiellement juvéniles et féminines. « Il nous faudrait reconnaitre que nous vivons aujourd’hui, dans des sociétés ou des déséquilibres inadmissibles sont encore ancrés davantage. Je veux dire inégalités de tout genre, pauvreté de certaines catégories sociales, violence multidimensionnelle qui sont le plus souvent, liées à la structure même de la communauté. Le marché de l’emploi s’offre en illustration de cette réalité », a-t-il indiqué.

La même étude révèle qu’il existe des insuffisances dans la maîtrise de l’information sur le marché de l’emploi des jeunes, imputables à la non disponibilité d’un système d’information sophistiquée et unique sur l’emploi. Cet état de fait, découvre-t-on, rend difficile le bon exercice d’intermédiation, l’accès aux opportunités d’emploi et au financement.

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