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Haïti: Ariel Henry, un an d’exercice du pouvoir

Nommé deux jours avant l’assassinat du président Jovenel Moïse, ce n’est finalement que le 20 juillet 2021 qu’Ariel Henry endossait officiellement les habits de Premier ministre d’Haïti. Un an aux commandes d’un pays en faillite, anniversaire à l’occasion duquel il s’est adressé à la nation pour réitérer ses objectifs. Publicité https://f8987dfaf7d297dbeb2145810cec8634.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Malgré les critiques en illégitimité, et en dépit d’un accord politique ayant abouti à une transition du pouvoir après l’assassinat en juillet 2021 du président Moïse, Ariel Henry est toujours à la tête d’Haïti en tant que chef de gouvernement. En accédant à la tête de la primature le 20 juillet 2021, il s’était donné pour objectif principal « de rétablir l’ordre et la sécurité et d’organiser des élections dans le pays ». Un an après, dans une adresse à la nation (le 20 juillet 2022, le Premier ministre, seul au pouvoir, revient avec ces mêmes objectifs sans se fixer une limite dans le temps pour les atteindre. « Je veux rappeler aux uns et aux autres que la mission principale du gouvernement que j’ai l’honneur de diriger est de créer les conditions pour la réalisation d’élections honnêtes transparentes et démocratiques, en vue de transmettre le pouvoir dans les meilleurs délais possibles, à des élus librement choisis par une majorité d’haïtiennes et d’haïtiens », a-t-il déclaré hier (20 juillet 2022). Pour Frantz Duval « le chef de gouvernement n’a pas surpris son auditoire. En douze mois, les mots sont restés les mêmes, les promesses aussi », estime le rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste.

Au Panama, la colère ne retombe pas

La crise au Panama s’est aggravée mercredi 20 juillet 2022, suite à des barrages routiers bloquant l’arrivée de denrées alimentaires dans la capitale, des tentatives de pillage et l’absence d’accord entre le gouvernement et les manifestants qui dénoncent la cherté de la vie. Après plus de deux semaines de protestations, les organisations à l’origine des manifestations ont tenu une nouvelle réunion à Penonomé, à 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale, pour détailler les questions à négocier avec le gouvernement du président Laurentino Cortizo. Selon l’Église catholique, qui joue le rôle de médiateur, elles ont jusqu’à présent accepté de débattre huit points, dont la réduction ou le gel des prix du panier alimentaire de base, du carburant, de l’énergie, des médicaments, l’investissement de 6 % du PIB dans l’enseignement public, l’avenir du système de santé public et des mesures contre la corruption. La fermeture de routes, notamment sur l’autoroute panaméricaine, qui relie le Panama au Costa Rica et est essentielle au transport de marchandises, a entraîné des pénuries. Les organisations professionnelles estiment les pertes à plus de 500 millions de dollars depuis le début de la crise.

Toutinfo.net avec RFI