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RAPPORT ALARMANT DE LA PROTECTION CIVILE Les routes font deux morts par jour

Certains éléments du rapport 2017 de la direction de la protection civile ont été rendus publics par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, aly ngouille ndiaye, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la protection civile à Guédiawaye. Et, les cas de décès enregistrés dans les accidents de la circulation ainsi que dans les calamités naturelles font froid dans le dos. ce qui fait dire au ministre que les responsabilités sont partagées.

«Durant ces dernières décennies, des fléaux comme les inondations, les tremblements de terre, les sécheresses, l’avancée de la mer et son corolaire que constitue l’érosion côtière ont engendré d’importantes pertes humaines et dégradations de l’environnement. Ces désastres dont l’impact socio-économique est considérable n’épargne aucun pays en particulier, ceux comme le nôtre en route vers l’émergence», a d’emblée indiqué Aly Ngouille Ndiaye, avant de revenir en chiffres sur les conséquences engendrées par ces catastrophes naturelles d’après une étude commanditée par la Banque mondiale. A l’en croire, 22.773 personnes ont perdu la vie, 98,6 millions de personnes affectées et 42 mille milliards de francs Cfa en pertes économiques. dEux Morts par jour sur lEs routEs dEpuis 2008 Outre ces chiffres effarants au plan mondial, le Sénégal également a enregistré des chiffres qui font froid dans le dos. Et ces statistiques ont été rendues public par le ministre de l’Intérieur sont contenues dans le rapport 2017 de la Protection civile publié, hier. A cet effet, la Brigade nationale des sapeurspompiers, révèle Aly Ngouille Ndiaye, a effectué 36.386 sorties essentiellement pour cause d’accidents de la route, d’incendies, de noyades, d’effondrements de bâtiments et d’accidents causés par la foudre. «Pour le bilan des accidents de la route enregistré en 2017 par la brigade nationale des sapeurs-pompiers, 635 cas de décès ont été dénombrés pour 26.031 blessés et 16.156 interventions. En 2016, le nombre de décès était de 651, le nombre de blessés : 31.352 pour 15.772 sorties. Sur les dix dernières années, 106.0 34 interventions ont été effectuées par la brigade nationale des sapeurspompiers qui, à l’arrivée, a enregistré 184.482 blessés et 5.024 décès, soit une moyenne depuis 2008, près de deux décès par jour», a révélé le ministre de l’Intérieur. Poursuivant, le ministre n’a pas occulté les autres causes de décès enregistrées ces deux dernières années. Il s’agit, pour les incendies de 46 cas de décès, dont les 22 ont péri dans l’incendie du Daaka de Médina Gounass. 304 personnes sont mortes par noyade l’année dernière contre 265 en 2016 dans l’Atlantique, les fleuves et autres cours d’eau. Les effondrements de bâtiments ont tué 36 personnes contre 17 en 2016. En ce qui concerne la foudre, la tendance est à la baisse avec sept personnes tuées l’année dernière contre 20 en 2016. . «L’Etat a la responsabilité principale de créer un cadre juridique institutionnel et opérationnel de prévention : réduction, gestion et réponse contre les catastrophes, accidents et sinistres. Cette approche qui se veut systémique doit l’amener à faire examiner les dispositions législatives et règlementaires en la matière. Quant aux populations cibles bénéficiaires de toute initiative visant à renforcer leur sécurité, il leur incombe davantage de mettre en œuvre et d’adopter les meilleures attitudes et comportements», pré- conise le patron de la Sécurité publique. «Le gouvernement continuera à améliorer le dispositif existant qui devrait prochainement prendre les contours d’un véritable système d’arsenal de protection civile », indique le ministre.

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