Séisme en Afghanistan: les secouristes peinent avec peu de moyens dans une région montagneuse
Pour l’heure, plus d’un millier de personnes ont été retrouvées mortes et plus de 1 500 personnes sont blessées après le tremblement de terre qui a frappé l’Afghanistan. Mais 36 heures après les faits, les secours peinent encore à accéder à certaines zones. Publicité
En plus du tremblement de terre, le plus meurtrier qui a touché l’Afghanistan en 20 ans, la région est frappée par d’intenses pluies. Des inondations ont provoqué des glissements de terrain et l’accès à certaines zones montagneuses est donc très compliqué. Les réseaux électriques et téléphoniques ont aussi été endommagés par ces phénomènes naturels.
Le gouvernement a fait appel à l’armée mais elle manque de moyens. Après la prise du pouvoir des talibans, plusieurs milliards d’avoirs détenus à l’étranger ont été gelés, tout comme le soutien financier international.
Peu d’organisations humanitaires sont sur place. Le déploiement de l’aide international est difficile. Et le manque d’engins de déblaiement ralenti aussi les opérations dans cette région montagneuse et difficile d’accès. « C’est très difficile de se rendre compte de la situation sur le terrain. Le bilan des victimes évolue très rapidement. Nos équipes se trouvent dans une zone montagneuse et sans couverture réseau. Et les ressources sur place sont très insuffisantes. Les infrastructures sont précaires, voire inexistantes. Acheminer les équipes de secours et les aides va prendre du temps », craint Justyna Bajer, cheffe de mission PUI (Première Urgence Internationale) en Afghanistan.
Des images publiées par les talibans montrent des habitants creusant de longues tranchées de tombes pour enterrer leurs défunts. La population a besoin d’abris, de soin d’urgences, d’aide alimentaire et d’une assistance en service d’eau et d’hygiène. « Les besoins prioritaires sont des abris temporaires, de la nourriture, des kits de cuisine, des kits pour les besoins sanitaires et, bien sur, tout ce qui a trait à l’eau potable », explique Isabelle Moussard Carlsen, la cheffe du bureau de l’Ocha en Afghanistan. Et d’ajouter que le risque d’épidémie est scruté de près : « Dans les cas de tremblements de terre, il y a toujours un risque de début de choléra ».
Toutinfo.net avec RFI