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EXPORTATIONS AGRICOLES DU SENEGAL : 77 milliards de FCFA générés par l’horticulture, en 2020

ECONOMIE : Le secteur de l’horticulture est générateur de valeur ajoutée pour l’économie sénégalaise, malgré les nombreuses contraintes. Pour preuve, les exportations horticoles sont passées de 56.000 tonnes en 2012 à 122.000 tonnes en 2020 pour une valeur estimée à 77 milliards de FCFA. 

La révélation a été faite par Ahmed Tidiane Fall coordinateur national du Programme d’appui au Programme national d’investissement de l’agriculture du Sénégal (PAPSEN) lors d’un atelier de restitution d’une étude tenue hier, à l’Institut Sénégalaise de Recherche Agricole (ISRA). L’étude a été menée dans le cadre du projet PPATA&RD, l’ISRA&BAME. Elle s’est intéressée à l’analyse de la durabilité des périmètres maraîchers collectifs du Bassin arachidier, en utilisant la méthode IDEAC auprès de 110 périmètres maraîchers collectifs des régions Thiès, Diourbel, Fatick et Kaolack. 

 A l’occasion de la restitution, les experts de la filière horticole ont exposé non seulement les potentialités que regorge le secteur de l’horticulture sénégalaise, mais aussi ses contraintes.

 Pour M. Fall, coordinateur national du PAPSEN depuis 2012, avec évidemment l’arrivée du président Macky Sall à la magistrature suprême, le secteur de cesse de progresser, en termes de valeur ajoutée. « L’agriculture constitue l’un des secteurs productifs prioritaires devant porter l’économie du pays sur la rampe de croissance et de durabilité. Si on en juge par les performances réalisées ces dernières années, on peut dire que le sous-secteur horticulture est la locomotive de cette agriculture. En effet, la production en fruits et légumes est passée de 905.000 tonnes en 2012 à 1.624.000 tonnes en 20219. Les exportations sont passées de 56.000 tonnes en 2012 à 122.000 tonnes en 2020 pour une valeur estimée à 77 milliards de FCFA », a-t-il révélé. Selon lui, l’objectif général du PAPSEN/PAIS est de contribuer à la sécurité alimentaire des populations des régions de Thiès, Fatick, Diourbel, Sédhiou, Kolda, et Kaolack. 

Ainsi, à travers le soutien à la vulgarisation de l’horticulture irriguée, le projet a participé à   la réhabilitation de 70 fermes, la réalisation d’un centre de service et de formation, l’augmentation de la production et des rendements agricoles. 

Il y a aussi une composante pour soutenir le développement économique local, les collectivités locales, pour le renforcement des compétences techniques et de gestion des producteurs et des productrices, sans compter l’appui aux jeunes dans le développement maraicher. 

Pour sa part, Mme Silvia, coordinatrice de la Coopération italienne au Sénégal a dit toute sa satisfaction par rapport à cette enquête menée par les chercheurs de l’ISRA. « Je suis satisfaite, car il y a eu un grand travail et un réel engagement. Il y a eu 110 périmètres enquêtés. C’est un grand travail mené durant un court délai », a-t-elle salué. « Je suis contente qu’il y a aujourd’hui différents chercheurs, des représentants du gouvernement et des bailleurs de fonds pour qu’on réfléchisse ensemble sur la durabilité de ces périmètres.   Pour moi, le développement de l’horticulture au Sénégal est primordial », a-t-elle assuré. 

Cependant, selon les auteurs de l’étude des contraintes agros écologiques, socio-territoriales, économiques, institutionnelles et organisationnelles, entre autres, sont encore notées pour le développement de la filière horticole. 

Abdoulaye DIAO