NOUVELLE PARUTION : Le Pr Hadji Malick Cissé annonce la sortie d’un livre sur l’Acte3
» Et si le Professeur Kizerbo vivait » On ne développe pas, on se développe ! »
Le professeur El Hadji Madior Cissé annonce la parution de son ouvrage sur l’Acte III de la décentralisation.
Expert en planification régionale, aménagement du territoire et décentralisation, il estime que la mainmise sur les potentialités de « nos terres » est une nécessité au risque d’être la convoitise des chasseurs de ressources rares.
A partir de ce constat, l’éminent professeur donne la solution. Il propose les outils et les concepts d’un autre développement face au choix porté sur la décentralisation. « Face aux défis multiples qui se dressent et exigent un autre développement, face au nouveau schéma qui n’est rien que la conséquence des échecs successifs enregistrés, nos pays doivent s’enraciner dans nos valeurs culturelles », a- t-il fait savoir.
Selon El Hadj Madior Cissé, les disparités constatées entre les régions avec leurs conséquences exigent une nouvelle démarche d’où un nouveau découpage territorial.
Dans le même sillage « le développement n’est pas seulement une affaire de moyens ». Mieux, dit-il, c’est un comportement digne posé en permanence entre le présent et le futur sur un choix délibéré et conscient.
Par ailleurs, M. Cissé met en avant la volonté politique qui dépasse les paradoxes, sources de contraintes.
Pour lui, l’Emergence n’est pas seulement un slogan politique encore moins un stimulant pour étoffer les discours, mais une volonté qui mobilise tous les acteurs confondus. « La présence du pétrole, du gaz et des minerais dans la liste des potentialités doit nous obliger à former nos jeunes cadres à partir des universités de métiers qui joueront un rôle majeur dans l’évolution du Sénégal ». De ce fait, le professeur déclare que : l’Emergence doit être un espace aménagé.
Toujours dans son ouvrage dont le préface est du professeur Cheikh Waly Seck, économiste et planificateur de son état, environnementaliste et expert en développement, M. Cissé invoque la « Rurbanisation », qui d’après lui, est un nouveau slogan tendant à inciter l’exode des urbains vers le monde rural. « Les jeunes des villes doivent, face à la saturation de l’espace urbain, aller vers les campagnes de l’intérieur pour travailler dans les fermes agricoles », peut-on lire dans ses écrits.
Sur le retour des jeunes à l’agriculture, il dit ceci : « les bataillons de l’armée nationale pourraient être mis à contribution pour l’encadrement de cette jeunesse pour la réalisation des ouvrages hydro-agricoles dans les vallées et les bas-fonds de la Casamance, du Sine et de la vallée du fleuve ».
L’expert estime que le Sénégal a besoin d’idées et de moyens pour raffermir ses visions dans un monde de partage et de coopération pour transcender les obstacles du sous-développement.
El Hadji Madior Cissé explique que tout est remis en cause. Il s’interroge sur la problématique d’un autre développement avec l’avènement du Covid-19 qui, selon lui, continue à compromettre les données dans tous les secteurs socio-économiques.
En effet, dans le fond de son ouvrage de 14 chapitres, il détaille d’abord la situation de l’économie sénégalaise de 1961 à 1964.
Ensuite, M. Cissé revient sur les réformes administrées de 1960 à 1996, avant de faire une analyse approfondie des outils et concepts, système de planification et loi foncière. Enfin, il nous propose des voies pour un autre développement, d’où l’intitulé.
Dans son récit de décentralisation, il faut nécessairement un autre développement dont l’Acte III fera la dynamique révolutionnaire. « L’évolution spatiale du Sénégal passe par le littoral atlantique », a- t-il estimé.
Poursuivant : « le Sénégal est un espace qui doit être aménagé dans l’optique de l’équité territoriale où toutes les parties doivent être mobilisées et bénéficier des infrastructures routières et autoroutières en passant par le littoral ».
Toutinfo.net