FORMATION PROFESSIONNELLE : L’ISF met sur le marché plus de 200 experts financiers
ECONOMIE/EDUCATION : Plus de 200 experts financiers frais émoulus de l’Institution Supérieur de Finance (ISF) ont reçu leur diplôme ce week-end. C’était lors d’une cérémonie solennelle en présence des parents, des amis des récipiendaires et des anciens. Le ministre en charge du suivi du PSE (Plan Sénégal Émergent), Abdou Karim Fofana, par ailleurs, ancien de l’ISF était le parrain de la promotion.
Le marché financier national et international accueille de nouveaux certifiés. En effet, l’Institut Supérieur de Finance (ISF), à travers une cérémonie de graduation organisée samedi dernier au Kingh Fadh Palace, a mis à la disposition du marché financier national des experts en la matière. Ils sont à peu près plus de 200 récipiendaires, de différentes nationalités à recevoir leur sésame. Au bout de leur formation, ils sont prêts à servir dans le monde de la finance.
Parrain de la cérémonie et ancien pensionnaire de l’Institut supérieur de Finance, le ministre en charge du suivi du PSE (Plan Sénégal Émergent), Abdou Karim Fofana déclare n’a pas tari d’éloges sur son ancienne école. « Ici, c’est un lieu où on forme des générations de Sénégalais devant contribuer à la promesse de la République. C’est ma maison. Une maison où l’on sort pour participer à construire l’avenir radieux promu à notre Nation ».
Cette année, la sortie de promotion a coïncidé avec la commémoration des 20 ans d’existence de l’ISF. Selon M. Fofana, aujourd’hui, le constat est unanime que le nombre de diplômés issus de l’ISF et qui occupent des postes stratégiques dans les organisations publiques et privées, tant au niveau national et international. Selon lui, le fait de le choisir comme parrain est une parfaite illustration. « Dans cette marche vers l’émergence, le catalyseur du capital humain permet de fournir à chaque secteur les ressources humaines requises pour sa croissance en terme quantitative et qualitative et l’ISF joue une belle partition dans le développement du capital humain », a souligné Abdou Karim Fofana. « Conscient des enjeux, armez-vous pour l’avenir car si la jeunesse est passion, elle doit être passion pour l’utile, si la jeunesse est engagement, elle doit s’engager pour le bien commun et l’intérêt général », a conseillé le ministre en charge du Suivi du PSE aux lauréats.
« LE CAPITAL HUMAIN EST DEVENU LE NŒUD DU DEVELOPPEMENT » : PR KASSE
Par ailleurs, Ahmadou Al Aminou Lo, Directeur National de la BCEAO a suggéré aux récipiendaires d’« accorder une prioritaire toute particulière à l’enseignement transversale de haut niveau en finance adossée à une approche par métier pour faciliter l’employabilité et la mobilité professionnelle de nos diplômés ».
Pour lui, le développement du capital humain est un enjeu critique en Afrique compris et pris en charge par les États, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers. Poursuivant, il a indiqué qu’il est évident que l’ISF s’est attaché à développer une compétence distinctive consacrer à l’enseignement exclusif des matières de la finance.
En écho, l’économiste et ex doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (FASEG/UCAD), le Professeur Moustapha Kassé a martelé que « le capital humain est devenu le nœud du développement économique ». « Mais, dans un monde où les technologies évoluent de manières exponentielles, avoir des ressources humaines de qualité, formées dans de bonnes écoles, devient une nécessité », a-t-il insisté. « Les technologies introduisent des transformations structurelles extrêmement fondamentales et rapides dans le système productif à partir de 3 ruptures : les centres de gravité des richesses qui bougent continuellement, la structure des entreprises où les fonctions de production industrielles sont remplacées par des fonctions de conception et le renversement de la hiérarchie des actifs au sein de toutes les entreprises productives », a-t-il conclu.
Abdoulaye DIAO