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ALLA DIENG, UNACOIS/YESSAL : ‘’Le Magal a une dimension économique extraordinaire’’

La dimension spirituelle du Grand Magal de Touba est plus connue. Mais il n’en demeure pas moins que la célébration du départ d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba irrigue tous les secteurs de la vie économique.  

Si la dimension spirituelle du grand Magal de Touba n’est pas à démontrer, son apport économique est non négligeable surtout dans un contexte de crise sanitaire, économique et social. Selon le Directeur exécutif de l’Unacois/Yessal c’est un évènement qui a un impact sur tous les secteurs d’activité du pays. ‘’Le Magal a une dimension économique extraordinaire. Il y a cinq ou six ans, des économistes ont estimé la contribution du Magal dans l’économie à plus de 250 milliards de francs CFA’’, déclare Alla Dieng, joint par téléphone. 

Selon une étude de l’Université Alioune Diop de Bambey sur l’impact économique de cet évènement religieux, en moyenne, les différentes familles religieuses de Touba mobilisent 250 milliards de francs CFA pour la célébration du départ d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. ‘’Je crois que c’est plus que cela. Car on estime les bœufs et les moutons à plus de 150 000 têtes. Ce que j’en sais, au niveau de l’Unacois, c’est que les commerçants font des commandes des mois avant le Grand Magal de Touba. A cela, il faut ajouter les branches actives comme le transfert d’argent, les télécommunications, les matériaux de construction et le carburant’’, poursuit-il. A en croire Alla Dieng, la majeure partie des commerçants ont des maisons à Touba. Ils accueillent et nourrissent gratuitement les pèlerins. Ce qui est, à ses yeux, une économie extraordinaire. A cela, s’ajoute les transferts de fonds de la communauté mouride établie un peu partout à travers le monde (la diaspora mouride) et qui servent à entretenir leurs familles à Touba. ‘’S’il y avait des unités industrielles à Touba, tout ce qui est consommé durant la célébration du Grand Magal pouvaient venir de Touba. Et cela va créer de nombreux emplois’’, croit savoir Alla Dieng.  

Selon le Directeur exécutif de Unacois/Yessal, s’il y avait, par exemple, une usine de traitement du cuire, les peaux des 150 000 petits et gros ruminants sacrifiés durant le Magal ne seront pas exportés. Bien au contraire, elles seraient transformées en produits finis ou semi-finis sur place. ‘’Cela mérite une réflexion. Il est urgent de mettre en place une zone industrielle à Touba pour créer de l’emploi et baisser les importations’’, estime Alla Dieng. 

L’info