LE DIRECTEUR SAMU NATIONAL AVERTIT : «La situation risque de devenir plus grave si…»
Pour le Dr Mamadou Diarra Bèye, la situation de la progression du coronavirus est suffisamment grave, comme en atteste leur quotidien d’urgentiste, où parfois 90% de leurs malades sont testés positifs. Dès lors, il invite les populations à prendre en charge elles-mêmes leur sécurité sanitaire, en respectant les mesures barrières et en se faisant vacciner.
Le Directeur du Samu National tire la sonnette d’alarme. La situation actuelle de la pandémie du Coronavirus inquiète le patron du Samu national. «La situation risque de devenir plus grave si les gens ne se signalent pas plus tôt. Actuellement, on est débordé», a déclaré le patron du Samu national. Il explique dans le détail avec des chiffres à l’appui et qui sont assez révélateurs de la gravité de la situation. «On a parfois une quarantaine voire une soixantaine de sorties par jour. Si chaque malade nous prend, 4h ou 5h de temps, la situation reste compliquée dans ce cas», explique le patron du Samu.
Docteur Bèye estime que la gravité de la situation, est suffisamment grave, pour qu’on se mette à se renvoyer les responsabilités. Le spécialiste en réanimation trouve que «le débat réel, c’est que les gens doivent se protéger eux-mêmes, parce que la prévention est d’abord individuelle». Pour lui, «il faut être conscient du danger et prendre ses propres responsabilités en portant les masques, en se lavant les mains et surtout, en allant se faire vacciner». Et d’ajouter que «chacun doit se sentir concerné, car, c’est dramatique aujourd’hui, quand on voit les malades augmenter de jour en jour». Et cela est d’autant plus inquiétant que la prise en charge de tous ces malades «nécessite de très grandes quantités d’oxygène, alors que nous sommes un pays sous développé». En effet, précise-t-il, même si «la prise en charge est gratuite, c’est l’État qui la prend en charge».
«Il arrive que 90% des tests qui sont faits en urgence pour les malades, reviennent positifs»
Poursuivant, le Dr Bèye souligne que par rapport à la première et seconde vague, les gens les appellent moins, sauf que ceux qui appellent aujourd’hui, c’est pour des malades réels, alors qu’auparavant c’étaient essentiellement des gens sui s’inquiétaient et qui voulaient juste des informations et des conseils. «A la première vague, nous avons eu énormément d’appels. C’étaient pour la plupart, des gens qui étaient juste inquiets et qui appelaient pour informer de quelques cas de parents, voisins ou autres. De nos jours, les gens se sont habitués à la maladie et il y a eu donc plus de recul», dit-il, non sans préciser que même si les appels au niveau du Samu national deviennent moins nombreux, ils concerne presque tous des malades déjà fortement affectés et à transférer en urgence. Et ces derniers ont presque tous le Covid. «Il arrive que 90% des tests qui sont faits en urgence pour ces malades, reviennent positifs», informe le patron du Samu.
L’info