PR MOUHAMADOU MAOULOUD DIAKHATE, AFP : ‘’Moustapha Niasse n’a plus aucune ambition nationale’’
Les jours de Moustapha Niasse à la tête de l’Afp sont comptés et le compte à rebours a été même déclenché lors du dernier séminaire de l’Afp sur les élections locales. Selon le directeur de l’école dudit parti, le leader progressiste n’a plus aucune ambition politique. Le Pr Mouhamadou Maouloud Diakhaté, dans cet entretien avec l’info, passe au crible le dernier remembrement administratif, les élections locales et l’actif du Hcct dont il est membre. Entretien.
Le président de la République rentre d’une tournée économique au centre et au sud-est du pays. Pour beaucoup, c’est plutôt une tournée politique pour remobiliser ses bases en perspective des locales. Qu’en pensez-vous ?
Remobiliser ses troupes dans la perspective des élections locales, je pense que c’est assez tôt. Les élections locales se tiennent dans 7 mois. Il aurait pu le faire trois mois avant les locales, lorsque les équipes se seront composées et les candidats-maires déclarés. C’est le moment idéal pour entamer une tournée maquillée comme on dit. Mais cette tournée n’est pas maquillée. Elle rentre dans l’exercice de l’agenda ordinaire du président de la République. Il avait fait des promesses qu’il a tenues, il va inaugurer. Et les travaux qui sont en cours, il va les visiter. Pendant trois jours, il a effectué une tournée à Kaffrine, Kaolack, Tambacounda et Kédougou pour inaugurer des infrastructures qui sont extrêmement importantes pour la capacitation des territoires de l’intérieur. La route Kaffrine-Nganda est une vieille demande, l’hôpital Amath Dansokho de Kédougou est venue à son heure. Il y a aussi la mise en service d’un système d’alimentation en eau potable et tous les travaux qui concernent l’électrification rural qui correspondent avec le lancement de la phase 2 du Pudc. Ceci est extrêmement important pour ces gens qui accèdent à l’électricité. Ces personnes peuvent justement participer au développement local, parce que l’énergie est un argument de taille pour fixer les populations, pour leur permettre d’avoir des activités et de se développer. Ce sont ces actions, loin de la capitale, qui ont une portée symbolique et qui permet de dire que le président de la République est au diapason des populations.
A propos des locales, votre parti l’Afp compte y aller sous la bannière de BBY. N’a-t-elle plus à y perdre qu’à y gagner comme ce fut le cas en 2014 ?
Nous sortons d’un séminaire politique où l’Afp a réaffirmé ses principes de base. Nous sommes un parti organisé et structuré. Nous sommes un parti, qui lorsque le temps politique nous l’impose, nous prenons nos responsabilités. Bien des observateurs s’interrogeaient de la vitalité du parti, de son existence, est ce que l’Afp n’a pas fondu dans l’Apr, etc. Non ! Nous sommes un parti mûr et majeur. L’Afp réclame aujourd’hui 22 années d’existence, et à ce titre, opère des choix et sait comment le faire. Dans ce monde idéal, il aurait fallu que tous les partis de l’échiquier politique sénégalais, en tout cas, les partis qui se respectent, aillent seuls aux élections locales. Mais il y a une réalité qui s’est imposée aux partis de la majorité présidentielle, c’est Benno bokk yaakaar. Tout le monde prédisait, à l’avènement de cette coalition, sa mort prochaine, du fait de contradictions internes entre les leaders. Mais échéance après échéance, on s’est rendu compte que BBY s’est fortifiée et est devenue un instrument politique majeur. Nonobstant, pour des élections locales, les querelles qu’il peut y avoir, parce que ces joutes sont des ‘’Navétanes’’ (championnat local de football’’ où ce sont les leaders locaux qui expriment leurs ambitions). C’est une reconnaissance locale de l’action d’un leader local et à cet égard, ces élections ne sauraient souffrir de parachutage, qu’un parti impose un candidat qui n’est pas consensuel.
Votre parti a-t-il intérêt à y aller avec BBY ?
Notre intérêt est très clairement : là où nous sommes très forts, que nous soyons les meneurs de la locomotive. L’Afp a plusieurs dizaines de communes qu’elle dirige. C’est un impératif catégorique pour nous, de conserver ces communes, parce que nous y sommes majoritaires. Et tout le monde réfléchit de la même façon. Nous sommes solidaires de BBY, nous allons rester à l’écoute de son président qui est le Président Macky Sall. Au plus haut niveau, les leaders vont se parler. Mais j’espère qu’ils auront aussi le pouvoir de discipline qu’a notre parti, de discipliner les troupes. Le cas échéant, ce sera extrêmement difficile de canaliser les énergies.
Au cours de ce séminaire dont vous parlez, Moustapha Niasse a demandé à la jeunesse de son parti de prendre de la place pour assurer la relève. Mais est ce que les conditions sont réunies ?
L’Afp a des instruments internes de formation, de capacitation des jeunes. Dans notre parti, on est capable de sortir dans toutes les régions du Sénégal, des programmes de développement territorial, parce que nous avons fait des monographies à n’en plus finir, des études thématiques, des conférences, etc. Nos jeunes ont été formés pour être des militants structurés, disciplinés et solidaires de la décision du parti. On arrive à un point où le président Moustapha Niasse n’a plus aucune ambition nationale et a atteint un âge canonique qui fait de lui un sage. Il nous prépare depuis plusieurs années en nous disant qu’un parti, ce n’est pas uniquement des moyens, c’est une adhésion autour d’un idéal partagé. Vous en faites même une foi. Et dans la devise de l’Afp, il y a la foi et la solidarité. Une fois que ceci arrive à maturation, moi je pourrais prendre mon chapelet, prier pour vous et vous accompagner par mes idées, financièrement et matériellement, et mettre mon réseau à votre disposition.
Est-ce à dire qu’il va donc prendre sa retraite politique ?
Il ne prendra jamais sa retraite politique, parce qu’il ne veut pas faire de nous des orphelins. Mais, lâcher des responsabilités pour que les jeunes les assument, il va le faire. Nous attendons le prochain congrès qui va survenir dans quelques mois. On est dans la phase de la vente des cartes. Ça va certainement être ralenti par les élections territoriales, mais la machine sera immédiatement relancée, pour que le personnel de l’Afp soit renouvelé et que le parti ait une cure de jouvence.
Peut-on donc s’attendre à un nouveau Secrétaire général de l’Afp ?
Tout à fait ! On peut s’attendre à un nouveau Sg de l’Afp.
Les jeunes sont-ils aujourd’hui suffisamment préparés pour prendre la relève ?
L’un des problèmes de l’Afp, c’est d’avoir, peut-être quelque part, trop éduqué, je dirai même trop bridé ses jeunes. Le parti tient les jeunes. J’aurais envie qu’il y ait, comme le disait le Président Mao Tsé-toung, que 100 fleurs éclosent, que ces jeunes sortent, qu’on les voit. Sur le plan de la communication, nous avons des figures que tout le monde connait, c’est une orientation du parti pour ne pas polluer l’espace politique. On a fait le choix sur trois à quatre personnes qui, régulièrement, prennent les médias. Il y a une réserve de qualité qui est là.
Votre parti a quand même connu beaucoup de départs avec l’exclusion récente de 16 cadres lors de la fronde dirigée par Malick Gakou. Est-ce que finalement votre compagnonnage avec BBY ne vous a pas couté l’unité, la cohésion et le dynamisme de votre parti ?
Ce dynamisme est toujours là. L’Afp, dans ses grands bastions, est un parti qui est assis. J’allais dire les gens qui sont partis et qui sont revenus. C’est comme dans une famille. Beaucoup parmi les gens qui sont partis sont revenus à la maison du père. Le Sg Moustapha Niasse étant un homme de mesure, il n’a pas voulu faire de la publicité ou un coup politique sur ces retours. Cela ne m’empêche pas de dire pour autant, qu’il y a eu une crise politique mais que nous avons largement dépassé. Cette crise a été atténuée et le temps a permis d’effacer les morsures. Et que maintenant, lorsque nous nous croisons dans la rue, nous sympathisons, nous communions et les gens avouent leurs regrets. Mais comme on dit, en politique, l’impossible n’existe pas. Si nos amis voudraient rentrer définitivement au bercail, les portes leur sont grandement ouvertes.
Quelle appréciation faites-vous, de la départementalisation de Keur Massar ?
Il faut dire qu’avant-hier, un décret est tombé. C’est le décret 2021-687 du 28 mai 2021 qui acte la volonté du chef de l’Etat, de faire de Keur Massar un département. C’est une promesse faite au lendemain des grandes inondations du 17 septembre 2020, de départementaliser ce territoire qui présente beaucoup d’opportunités, mais qui aussi, parallèlement, avait présenté beaucoup de contraintes. Donc c’est un remembrement politique et cela se passe régulièrement, parce que le Sénégal n’en est pas à sa première expérience. L’histoire de notre décentralisation est une histoire de découpage et de redécoupage du territoire. Cela, en fonction de l’évolution démographique, économique, sociologique du territoire. Les différents chefs d’Etat ont, chacun en ce qui le concerne, à un moment donné, repris l’architecture du territoire national. Je ne vais pas remonter jusqu’en 63 ou 72 qui sont des grandes dates, 96 avec le décret 96-06 du 22 mars 1996 qui consacre ce qu’on appelle communément l’Acte2 de la décentralisation. Cet acte fort a donné beaucoup de pouvoirs en décentralisant 9 domaines de compétence. Et le président Macky Sall est dans ce sillage, parce qu’en 2013, il a proposé l’Acte3 de la décentralisation qui est en train de se dérouler.
Oui, mais quelle est aujourd’hui l’opportunité de cette réforme ?
Un découpage obéit à plusieurs critères. Il faut qu’il y ait des urgences démographiques, économiques, administratives et même d’ordre sociologiques ou religieuses. Keur Massar est l’un des points les plus densément peuplés de la région de Dakar. A ce titre, il est traversé par plusieurs dynamiques qui ont fait qu’il commençait à étouffer dans son architecture institutionnelle, et avait besoin d’être réhabilité et repris administrativement pour pouvoir bénéficier de la territorialisation des politiques publiques. Parce que l’échelle du département va accroitre ses responsabilités, parce que subdivisé en arrondissement. À ce titre, il doit bénéficier de beaucoup plus d’investissements de l’Etat que s’il était dans son état antérieur.
Ce découpage se fait au détriment de Bambilor qui perd cinq de ses villages. N’y a-t-il pas, selon vous, des visées politiques vu l’inimitié qu’il y a toujours eu entre Ndiagne Diop et Oumar Guéye ?
C’est une appréciation politique. Moi je voudrais rester dans le domaine technique pour dire qu’effectivement, le territoire sénégalais mérite des corrections profondes. Il y a des contraintes pratiquement dans la majorité des communes. Ce sont des communes qui évoluent et qui ne sont pas à la taille idéale, parce que ce qu’on appelle en aménagement du territoire qui, avec la décentralisation vont de pair, il faut que la commune ait une taille idéale type, pour pouvoir porter le développement. Or ce qu’a annoncé le président de la République et c’est sa politique, des communes viables, compétitives et porteuses de développement durable, il faut tailler des communes pour pouvoir supporter et avancer dans le cadre de ce défi.
Justement, le Sénégal compte 557 communes et avec ce remembrement, ce chiffre va accroire. Est-ce que cet émiettement joue en faveur de la viabilité des communes ?
On doit se poser la question. Parce que c’est un décret pour un remembrement politique, économique et social. Mais rappelez vous du décret 2008-749 du 10 juillet 2008, qui avait créé d’un coup, 50 communautés rurales. Vous voyez les rapports de proportion. Là il s’agit d’un rééquilibrage, parce qu’on connait tous ce qu’avait vécu Sangalkam en 2011, qui a été vraiment délesté de son territoire. Et Sangalkam en l’état, ne représentait absolument rien. Vous parlez de 557 communes. Je crois que ça doit être le point de départ d’une reconsidération de l’architecture spatiale et administrative de notre pays.
Devrons-nous dans ce cas, aller vers une rationalisation des collectivités ?
Effectivement et je vais vous en donner les raisons. Vous savez que la région de Dakar fait 547km2. A coté il y a la région de Tambacounda qui fait 42.564km2, qui est 77 fois plus grand que la région de Dakar. Le département de Guédiawaye fait 12km2. A côté, il y a d’autres départements moins importants en termes de populations et qui sont x fois plus grands. La commune la plus petite c’est Darou Nahime, dans la région de Diourbel. Darou Nahime fait 35km2. Comparativement, la commune de Oudalaye qui est dans la région de Matam fait presque 10.000 km2. On demande à ces communes, d’avoir la possibilité, la potentialité et l’ambition d’être des communes viables et compétitives alors qu’elles sont parfois surdimensionnées, à d’autres moments, elles ont des superficies très étriquées. Et on se demande, en matière d’aménagement du territoire et de développement territorial, comment faire pour que ces communes soient repositionnées pour pouvoir être attractives et porteuses de développement local. Il faut qu’il y ait des regroupements de communes et qu’il y ait, pour les communes qui sont surdimensionnées, une scission pour les partager pour un meilleur équilibre.
Comment corriger aujourd’hui les incohérences territoriales ?
Cela procède d’une volonté politique. Il faut que politiquement, que nous soyons à mesure d’avancer à ce niveau et que les tenants des collectivités territoriales sachent que ce sont des délégataires de pouvoir, que ce découpage du territoire a commencé il n’y a pas longtemps. En fait, on a une histoire de décentralisation ou de communalisation qui est récente. Rien que le fait de considérer Dakar, Pikine, Guédiawaye, c’est une volonté d’il n’y a pas 20 ans. Et maintenant les gens pensent que c’est quelque chose qui est acquise. Aujourd’hui si on demandait à des communes du département de Dakar, de fusionner, ça va créer un tollé énorme. Or c’est une nécessité. 19 communes dans le département de Dakar, c’est énorme.
Cette fusion existait quand même, avant l’acte3 de la décentralisation en 2013, tout était centralisé au niveau de la ville de Dakar !
Non, cette fusion a cessé d’exister en 1996, lorsque pour des raisons politiques et on l’avait reproché au Parti socialiste, Dakar a été subdivisé en 19 communes d’arrondissement, correspondant aux coordinations, peu ou prou, du Ps. Un découpage, effectivement, n’est jamais innocent. Vous connaissez l’histoire du gouverneur Elbridge Gerry du Massachusetts, d’où vient le Gerrymandering, c’est pour des raisons électorales qu’il avait découpé le territoire de Massachusetts et a décidé presque une sorte de salamandre et il était sûr que sur le territoire qu’il avait découpé, il était lui-même majoritaire. Mais il a perdu les élections de 1812. Donc le fait de découper le territoire, n’est pas obligatoirement gage de succès. Moi je suis un militant du redécoupage économique du territoire pour mobiliser les forces vives autour des ressources, des potentialités de l’économie, pour créer de véritables points d’accroche dans les communes.
Où en est aujourd’hui la deuxième phase de l’Acte3 de la décentralisation ?
Il fallait épuiser la première phase et les corrections qu’il faut, sont en train d’arriver. Malheureusement il y a des agendas qui se chevauchent au Sénégal. Il y a l’agenda politique et les rendez-vous électoraux et l’agenda du développement. Qu’est-ce qu’il faut privilégier ? Parfois, il faut que nous sachions lâcher du lest concernant notre agenda politique, et capaciter les territoires pour nous-mêmes. Parce que c’est comme ça que nous allons nous développer. Je suis sûr que si le chef de l’Etat continue dans cette politique, concernant la phase2 de l’Acte3, il y aura partout des cris d’orfraie, des gens qui vont manifester, on nous découpe nos terres, etc., alors que la terre appartient à tous les Sénégalais. Le chef de l’Etat a la légitimité politique de pouvoir nous proposer une orientation pour gérer nos territoires. La phase2 de l’Acte3 de la décentralisation avait même prévu d’augmenter les domaines de compétence qui sont de neuf actuellement, avec le tourisme, l’hydraulique rurale, l’agriculture, etc., des domaines qui sont extrêmement importants. Mais convenez avec moi, qu’il me semble difficile d’aller vers l’augmentation des compétences des communes alors que les neuf domaines transférés ne sont pas pleinement exercés dans pratiquement la majorité des communes. Parce qu’il se pose le problème des moyens. Il y a beaucoup de communes qui n’ont pas 20% de budget d’investissement de leur richesse totale. 90% de leur richesse totale servent au fonctionnement et 10% aux investissement. Beaucoup de communes, malheureusement, parle de la coopération décentralisée. Je regrette mais ce n’est pas celle-ci qui va nous développer. C’est nous-mêmes et par nous-mêmes, nos ressources avec des mécanismes de mutualisation, d’intercommunalité ou d’entente, qui nous permettront de pouvoir créer des solidarités et de développer vraiment les territoires, en fonction maintenant de leurs potentialités. On a des territoires qui ont de très grandes potentialités, mais on ne les exploite pas suffisamment, parce que beaucoup de nos maires, s’en tiennent uniquement à détenir tout simplement un document de planification qu’ils appellent Plan de développement communal ou Plan local de développement. Armés de ce plan, ils font les pieds de grue chez les bailleurs pour pouvoir être financés, alors qu’ils devraient trouver eux-mêmes les mécanismes de financement de leur développement. Il y a quelques exemples qui nous montrent que lorsque les communes se mettent ensemble et qu’elles coopèrent autour d’une intercommunalité, de projet par exemple, cela créé des ressources et leur permet d’avancer et de se développer.
Quel est aujourd’hui l’actif du HCCT après quelques années d’existence de cette institution que des Sénégalais décrient sous prétexte qu’elle est budgétivore ?
A travers cette question, je rends hommage au sénégalais moyen qui a un sens critique. Lorsqu’une nouvelle institution, fut-elle constitutionnelle, surgit, il faut s’interroger. C’est légitime. Le HCCT a tout entendu. Mais le Sénégal a agi en fonction d’une recommandation de l’UA et du Gouvernement et Cités locaux unis, qui avaient recommandé la décentralisation à tous les Etats, y compris les Etats européens. Même la France s’y s’est essayée en créant un Haut conseil des collectivités territoriales pour servir d’interface entre l’Etat central et les collectivités. Parce qu’il n’est pas facile que les deux entités se parlent. Ils ont des intérêts qui sont presque divergents. Le HCCT a été créé pour être une institution de conseil dédié uniquement au président de la République, pour la décentralisation et l’aménagement du territoire. Et au fil des années, on a vu que le HCCT qui va d’ailleurs bientôt déposer ses rapports, a soulevé des sujets extrêmement importants concernant les collectivités territoriales, a travaillé dans le silence que lui impose la constitution, a requis l’intelligence à la fois d’experts sénégalais, d’hommes de terrain, auditionné les ministères et les directions générales, pour mettre le doigt sur les incohérences, les dysfonctionnements, les incongruités, et sur les problèmes qui se posent aux territoires, aussi bien dans leur fonctionnement, que dans leurs besoins, soit de capacitation ou de recherche de fonds de financement. Le HCCT a beaucoup fait et le chef de l’Etat s’est approprié de beaucoup de nos conseils. Il va organiser des journées portes ouvertes pour pouvoir mettre son bilan sur la rue, pour que nul n’en ignore. Nous avons constaté que même la société civile que l’on invite de temps en temps pour participer à nos plénières, s’étonne de la vitalité de l’institution et de la haute portée des conseils que nous prodiguons au chef de l’Etat et qui lui a permis, pour beaucoup de dossiers, de les gérer et de les avancer.