EMPLOI ET PROMOTION DU CIVISME : La recette du HCCT donnée par Aminata Mbengue Ndiaye
Le HCCT aborde la problématique sous l’angle territoriale
Le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) a ouvert hier, sa 2ème session axée sur l’insertion et l’employabilité des jeunes, pour participer à la recherche de solutions structurelles.
La deuxième session ordinaire 2021 du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) s’est ouverte hier, sous le thème ‘’Jeunesse, formation, emploi et promotion du civisme : quelles approches territoriales ?’’. Ce thème principal est décliné en trois sous thèmes dont ‘’Jeunesse, promotion du civisme, de la culture, de la paix, de la tolérance et de la cohésion sociale’’ ; ‘’Formation et employabilité des jeunes, secteur privé, diaspora et promotion équitable des opportunités d’insertion et d’emploi des jeunes’’.
Cette 2ème session s’ouvre dans un contexte national marqué par une révolte quasi généralisée des jeunesses sénégalaises confrontées à un taux de chômage élevé et qui a conduit le chef de l’Etat à initier le Programme ‘’Xeuyou Ndaw yi’’ pour l’insertion et l’emploi des jeunes. D’ailleurs, dans le cadre des débats sur la politique de jeunesse, de l’emploi et la nécessité de la promotion du civisme qui font l’actualité dans le pays, le Haut conseil des collectivités territoriales a décidé de se pencher sur les différentes approches territoriales pouvant aider à apporter des solutions durables à la problématique du civisme, de l’emploi des jeunes et des couches vulnérables, notamment les femmes. Selon Aminata Mbengue Ndiaye qui a présidé la rencontre par visioconférence, c’est cette vision qui a justifié la production de la première session du Hcct sur ‘’Les collectivités territoriales et promotion de l’Habitat social’’. ‘’Ce thème a démontré que la problématique de l’habitat social est intimement liée aux questions de jeunesse, de formation, d’emploi et de promotion du civisme’’, relève-t-elle. Non sans promettre, au terme de cette session, de produire des documents de haute facture dans le rapport à présenter au chef de l’Etat.
Pour sa part, le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy a beaucoup insisté sur la culture de civisme auprès de la jeunesse, en mettant l’accent sur la formation. ‘’Si nous ne formons pas les jeunes, s’ils n’ont pas d’emplois, ce sera très difficile pour qu’on attende d’eux du civisme’’, a déclaré Samba Sy. Etant donné que les jeunesses appartiennent à des territoires bien déterminés, M Sy estime que l’approche territoriale est à mettre en avant. ‘’Si nous n’avons pas un minimum indispensable pour nos jeunes, quel que soit leurs lieux de résidence, le risque que nous encourrons est de nous engager dans les mêmes problèmes’’, alerte-t-il
Face à une démographique qui pourrait être aussi bien un atout qu’un handicap, avec une population qui croit à un rythme fulgurant et une moyenne d’âge de l’ordre de 19 ans, le Sénégal de Macky Sall a beaucoup de défis à relever. Selon la présidente du HCCT, ces chiffres donnent une idée précise sur l’ampleur des défis à relever en matière d’élaboration de politique de promotion de l’emploi dans une dynamique d’équité et d’égalité des chances. Même si le contexte économique très difficile, aggravé par la pandémie, n’est pas à négliger dans la compréhension de la préoccupation actuelle des jeunes, liée au problème d’accès à la formation et à l’emploi, il faut mesurer toute la dimension sociologique de la question pour cerner sa vraie nature. ‘’On assiste à des formes de chômage qui se densifient. Le partage de l’emploi devient une chose rare entre catégories sociales’’, souligne la présidente du HCCT.
‘’Si dans les débats, on cherche le plus souvent une explication économique au lancinant problème de l’emploi et du chômage, il ne faut cependant pas exclure la dimension sociale et surtout la culture civique déficitaire’’, estiment les conseillers dans une note conceptuelle. Pour la structure dirigée par Aminata Mbengue Ndiaye, ces jeunes aspirent non seulement à un emploi décent, à la formation pour s’affirmer socialement, mais ont également besoin d’une éducation à la citoyenneté. ‘’Les derniers événements politico-sociaux qui ont secoué le pays le mois de mars dernier 2021, sont une parfaite illustration de la nécessité de prendre en charge les besoins et les aspirations de cette jeunesse’’, renseignent-ils. C’est la raison pour laquelle, le Hcct a également reconnu dans le document que les jeunes désirent aussi une meilleure implication dans la vie politique, une formation pertinente, et demandent à jouir pleinement de leurs droits et libertés à participer aux processus de prise de décisions, et à accéder aux loisir sains et éducatifs, afin de jouer leur partition dans le développement du pays.
L’info