CORONAVIRUS : L’Angola, le Sénégal, le Cameroun, le Ghana et le Nigéria parmi les plus durement touchés par le Covid-19 et la chute des prix du pétrole
SANTE/ECONOMIE : La Chambre africaine de l’énergie analyse les pays africains les plus vulnérables au milieu de la pandémie de Covid-19 et la chute des prix du pétrole.
« Les pays africains producteurs de pétrole et dépendants de ses revenus sont parmi les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19 et la baisse du prix du pétrole », constate pour le déplorer une note d’analyse de la Chambre africaine de l’énergie, basée à Johannesburg. A titre d’exemple, la même source cite, en particulier, le Sénégal, le Nigéria et l’Angola qui continuent de faire face chaque jour à de nouveaux défis liés aux retombées économiques de la crise actuelle.
S’agissant du Sénégal, la note souligne que depuis la découverte du pétrole et du gaz en 2014, le pays ouest-africain est devenu un acteur majeur en devenir de l’industrie mondiale du pétrole et du gaz, avec une avancée rapide dans la mise en place d’un nouveau code pétrolier en 2019.
« En conséquence, le pays a
bénéficié d’une augmentation des investissements étrangers et de l’entrée de
majors internationales. Cependant, les turbulences du marché mondial ont eu un
effet important sur l’avenir prometteur du pétrole au Sénégal », lit-on
dans le communiqué.
Ajoutant : « En particulier, le premier développement pétrolier du
pays, le projet offshore en eau profonde de 4,2 milliards de dollars de
Sangomar, a subi une pression immense car le partenaire du projet FAR Ltd n’a
pas finalisé les accords de dette pour financer sa part du projet. Citant
l’environnement actuel, FAR a déclaré : « la capacité de la société à
clôturer les accords de dette du projet Sangomar qui étaient en cours pendant
cette période a été compromise de sorte que les banques ont maintenant confirmé
qu’elles ne pouvaient pas terminer la syndication dans l’environnement actuel
».
« L’opérateur du projet, Woodside
et son partenaire Cairn, continuent d’explorer d’autres options pour le
développement du projet », précise tout de même la note d’analyse.
« L’environnement mondial actuel devrait également ralentir les autres
activités du pays dans le secteur, en particulier le premier cycle de licences
offshore qui a été lancé plus tôt cette année par la compagnie pétrolière
nationale PETROSEN afin de pousser davantage l’exploration et la production du
pays », informe-t-on.
« Bien que le gouvernement n’ait pas encore partagé les incitations pour
les entreprises à poursuivre leurs activités, il a créé un fonds pour soutenir
l’économie locale », poursuit le même document.
« Le Sénégal est sans aucun doute l’un des producteurs de pétrole et de gaz les plus prometteurs de l’Afrique. Dirigé par le Président Macky Sall, le pays est prêt pour une nouvelle croissance et de nouveaux investissements. Malgré ce qui se passe sur le marché mondial, nous espérons voir le Sénégal s’appuyer sur ses huit découvertes de pétrole et de gaz, et profiter du premier pétrole du champ pétrolier de Sangomar et du premier gaz du projet GNL de Grand Tortue Ahmeyim de BP », a déclaré NJ Ayuk.
« Dans l’état actuel des choses, le Sénégal a également vu Cairn Energy réduire son investissement prévu à moins de 330 millions de dollars par rapport à la prévision initiale de 400 millions de dollars », indique le communiqué.
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