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DIALOGUE POLITIQUE : Le silence de Famara ibrahima sagna inquiète l’opposition

L’opposition présente aux concertations sur le processus électoral n’a pas caché son mécontentement quant au sort réservé aux travaux. Le silence du président du Comité de pilotage du dialogue national qui, jusque-là, n’a donné aucune suite aux correspondances de la Commission politique, inquiète l’opposition qui demande à ce qu’une solution soit trouvée face à ce blocage.

La commission politique qui est une entité du dialogue national est freinée dans son élan par le Comité de pilotage dudit dialogue qui refuse de donner suites aux différentes correspondances qui lui ont été adressées. Si le président du comité pilotage Famara Ibrahima Sagna se défend en soutenant qu’il attend d’être installé officiellement, la commission politique, par contre, semble faire fi de toutes ces considérations et continue ses travaux avec les différents acteurs : commission cellulaire, société civile, pouvoir, opposition et non-alignés. Seulement, l’opposition réunie au sein du Front de Résistance Nationale (Frn) ne cache pas son inquiétude face à ce statu quo. Selon nos sources, elle a exprimé son mécontentement lors de la dernière rencontre de la commission politique en exigeant à ce qu’une issue soit trouvée face à ce qui ressemble à un blocage. A en croire les membres du Frn, l’attitude du comité de pilotage du dialogue national risque de retarder le processus dans la mesure où elle constitue un frein à la fixation de la date des élections locales reportées dernièrement ainsi que la date retenue pour démarrer l’audit du fichier
électoral. En attendant une réaction éventuelle du Comité de pilotage du dialogue national suivi de la validation de leurs acquis, la commission politique présidée par l’ancien ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang, qui a démarré ses travaux depuis le 29 mai dernier, avance pas à pas. A ce jour, elle a réussi à trouver des consensus sur plusieurs points dont l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier électoral par des experts indépendants. La commission politique est ainsi parvenue à obtenir un consensus de toutes les parties prenantes sur le principe d’un appel à une manifestation d’intérêt pour l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier électoral. Les parties prenantes se sont mises d’accord pour que l’audit du fichier électoral soit ouvert à des cabinets indépendants nationaux ou internationaux. Qui plus est, certaines questions qui faisaient l’objet de désaccord ont été résolues. Il en est ainsi du blocage sur le quitus fiscal que le pouvoir avait proposé comme exigence pour la création d’un parti politique. L’opposition et les non-alignés avaient rejeté la proposition de la majorité en soutenant que cette exigence est une atteinte au principe de libre association. Finalement, les parties ont convenu de l’exigence d’une déclaration sur l’honneur. Autrement dit, le déclarant doit jurer sur l’honneur qu’il est en règle avec le fisc. Il sera dès lors loisible à l’administration de s’assurer de la conformité de la déclaration du demandeur. Aujourd’hui, l’un des points
d’achoppement qui est phase d’être dépassé est celui concernant la règlementation des coalitions. Et à ce niveau, faute de compromis, il a été demandé aux différents acteurs de réfléchir sur la question et de faire des propositions mardi prochain.


(Seydina. B. DIALLO avec Toutinfo.net )