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ALIOU CISSÉ, COACH DES «LIONS»: «Nous allons devoir surmonter de nombreuses difficultés»

Le sénégal affronte demain la Tanzanie pour le compte de la première journée du groupe C. Dans un entretien accordé
au Goal.com, le sélectionneur des «Lions» est revenu sur les derniers réglages de son équipe. selon Aliou Cissé, il faudra surmonter plusieurs obstacles pour atteindre l’objectif.


LES AMBITIONS DU SÉNÉGAL DANS CETTE CAN

«Je pense que l’équipe qui est favorite est une équipe qui a déjà gagné par le passé. Ce n’est pas notre cas. Nous n’avons jamais soulevé ce trophée malgré de beaux accomplissements comme atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde et
la finale de la CAN en 2002. Peut-être que la presse nous voit comme candidats en raison de la présence de grands joueurs comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly ou Gana Gueye et parce que nous sommes en
tête du classement des équipes africaines. Mais pour l’instant nous ne regardons pas le titre mais le premier tour. Nous allons devoir surmonter de nombreuses difficultés pour faire la meilleure performance possible et gagner le tournoi. Il y a beaucoup de candidats comme le Cameroun, l’Égypte, le Nigeria, le Maroc et la Tunisie, qui sont des équipes très fortes».

LA TRANSMISSION DE SON EXPÉRIENCE DE 2002 À LA NOUVELLE GÉNÉRATION


«Il y a une grande différence entre les deux générations. Maintenant nous avons trois types de joueurs : les locaux qui jouent au Sénégal, d’autres qui ont commencé ici et sont partis à l’étranger et enfin ceux qui sont nés et ont vécu ailleurs qu’ici. Mon rôle est qu’ils pensent tous de la
même façon et qu’ils parviennent à trouver un équilibre entre ces différentes mentalités. Les différences sont grandes entre cette génération et celle de 2002 ou 90% de l’équipe étaient des locaux. Maintenant nous avons 14 joueurs avec une double nationalité».

LA COMPARAISON ENTRE CES DEUX GÉNÉRATIONS DORÉS

«Je ne suis pas un fan des comparaisons, les 17 années de différence ont changé tellement de choses. Maintenant il y a une
nouvelle génération qui utilise WhatsApp, qui se préoccupe de ce qui se passe sur les réseaux sociaux. La génération de 2002
était très forte et nous étions une famille. Nous sommes arrivés en quart de finale de Coupe du monde et en finale de CAN donc cette nouvelle génération doit faire aussi bien pour être comparée».

SON CHOIX DE DEVENIR ENTRAÎNEUR

«J’ai toujours voulu devenir entraîneur. Quand j’étais joueur, j’ai arrêté ma carrière à l’âge de 32 ans avec le souhait de continuer comme coach. J’ai toujours eu la curiosité de tout savoir. Quand l’entraîneur nous disait de faire quelque chose, j’allais
discuter avec lui de pourquoi. Il y avait beaucoup de questions dans ma tête à propos de tactique et de comment lire les
matchs. Tout au long de ma carrière j’étais entouré de coaches talentueux qui m’ont aidé à aimer cette profession. C’était mon but depuis le début, ce que j’ai vu en tant que joueur et la longue expérience que je devais transmettre aux joueurs et les aider à se développer».

LES DIFFICULTÉS DE SADIO MANÉ EN SÉLECTION

«Personne ne peut douter des capacités de Sadio Mané, un joueur de classe mondiale qui a tellement prouvé. J’ai essayé de l’aider autant que je le pouvais mais le plus important était sa confiance en lui qu’il a réussi à retrouver rapidement. Ce qu’il
s’est passé l’a motivé pour répondre et je pense qu’il y est parvenu. Gagner le Ballon d’or ? Pourquoi pas. Il a travaillé dur depuis 2011 que je le connais. Je l’ai suivi à partir de là en Autriche et à Southampton jusqu’à ce qu’il arrive à Liverpool. Ce qu’il a accompli cette année est le résultat de gros efforts pendant de nombreuses années et remporter la CAN serait une extension de ces efforts et un pas de plus vers le Ballon d’or, qu’il mérite je pense».

( Toutinfo.net )