CLASSEMENT RSF 2019, LIBERTE DE LA PRESSE: Le Sénégal, 49ème mondial et 7ème africain
Le Sénégal prend une place dans le classement mondial concernant la liberté de la presse. Même s’il a amélioré sa position, il reste dans la zone orange constituée de pays où les médias sont dans une situation problématique.
«Reporters sans frontières» (Rsf) a publié, hier, son classement 2019 de la liberté de la presse dans le monde. Le Sénégal est classé 49èmemondial et 7ème africain derrière la Namibie (23e mondial et 1e africain) ; le CapVert (25e et 2e); le Ghana (27e et 3e) ; l’Afrique du Sud (31e et 4e) ; le Burkina Faso (36e et 5e) et le Botswana (44e et 6e). En conférence de presse, hier, Assane Diagne, Directeur du nouveau bureau de RSF à Dakar, a indiqué que l’Afrique de l’ouest, comparée aux autres zones du continent, arrive en deuxième position derrière l’Afrique australe et devant l’Afrique du centre et l’Afrique du nord. Revenant sur la position du Sénégal, M.Diagne affirme que notre pays a gagné une toute petite place quittant la 50e place pour occuper désormais la 49e. A l’en croire, cela s’explique par l’adoption du nouveau code de la presse ; mais également par le fait qu’il y a moins d’exactions sur les journalistes. «L’environnement de la presse ne s’est pas très nettement amélioré. Mais en tout cas, on n’a pas noté d’exactions sur les journalistes au cours de cette année», relève-t-il avant d’appeler à aller dans le sens de l’amélioration du code de la presse qui n’est pas encore promulgué. «Il n’est pas trop tard pour bien faire. Il faut dépénaliser le délit de presse», argue-t-il. Autre chantier sur lequel il faudrait travailler pour améliorer la situation au Sénégal, dit-il, c’est l’adoption d’une loi universelle d’accès à l’information. HAUTS ET BAS EN AFRIqUE Il faut dire cependant, d’après RSF, que la liberté de la presse est à l’heure des grands changements en Afrique subsaharienne. Pour l’organisation, les situations restent très contrastées entre la Namibie (23e) qui regagne sa première place en Afrique, le Burkina Faso (36e) ou le Sénégal (49e) et qui bénéficient de paysages médiatiques parmi les plus pluralistes, et les trous noirs de l’information que sont l’Erythrée (178e) et Djibouti (173e), où aucun média indépendant n’est autorisé à travailler. Comme en 2017, le classement montre que 22 pays sur 48 sont classés en rouge (situation difficile) ou en noir (situation très grave) en Afrique subsaharienne. La haine des journalistes, les attaques contre les reporters d’investigation, la censure, notamment sur internet et les réseaux sociaux, les pressions économiques et judiciaires contribuent à affaiblir la production d’une information libre, indépendante et de qualité sur un continent où la liberté de la presse a connu d’importantes évolutions en 2018 . Tout compte fait, l’Afrique enregistre la plus faible dégradation régionale de l’édition 2019 du Classement, mais aussi les plus fortes évolutions de l’année écoulée. A en croire le rapport de RSF, RSF, que la liberté de la presse est à l’heure des grands changements en Afrique subsaharienne. Pour l’organisation, les situations restent très contrastées entre la Namibie (23e) qui regagne sa première place en Afrique, le Burkina Faso (36e) ou le Sénégal (49e) et qui bénéficient de paysages médiatiques parmi les plus pluralistes, et les trous noirs de l’information que sont l’Erythrée (178e) et Djibouti (173e), où aucun média indépendant n’est autorisé à travailler. Comme en 2017, le classement montre que 22 pays sur 48 sont classés en rouge (situation difficile) ou en noir (situation très grave) en Afrique subsaharienne. La haine des journalistes, les attaques contre les reporters d’investigation, la censure, notamment sur internet et les réseaux sociaux, les pressions économiques et judiciaires contribuent à affaiblir la production d’une information libre, indépendante et de qualité sur un continent où la liberté de la presse a connu d’importantes évolutions en 2018 . Tout compte fait, l’Afrique enregistre la plus faible dégradation régionale de l’édition 2019 du Classement, mais aussi les plus fortes évolutions de l’année écoulée. A en croire le rapport de RSF, «un changement de régime a permis à l’Ethiopie (110e) de vider ses prisons des journalistes et de faire un bond spectaculaire de 40 places. C’est aussi une alternance politique qui a permis à la Gambie (92e, +30) d’afficher l’une des hausses les plus importantes du Classement.» Cependant, les changements de pouvoir sur le continent n’ont pas toujours profité aux journalistes. « En Tanzanie (118e, -25e), l’arrivée depuis 2015 du Président John Magufuli, surnommé “le Bulldozer”, s’est accompagnée d’attaques sans précédent contre la presse. Autre baisse significative : la Mauritanie (94e, -22) où le blogueur Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkhaïtir, initialement condamné à mort pour apostasie avant d’être déclaré libérable, est maintenu en détention dans un lieu secret depuis plus d’un an et demi. Continent des contrastes, l’Afrique est aussi celui de la continuité du côté du pire : la République démocratique du Congo (RDC), qui se maintient à la 154e place, est le pays d’Afrique où RSF a enregistré le plus d’exactions en 2018, tandis que la Somalie (164e) reste le pays de la région le plus meurtrier pour les journalistes.»
( Seydina Bilal DIALLO avec Toutinfo.net )