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COMMISSION NATIONALE DE RECENSEMENT DES VOTES: Prérogatives et limites

Les regards des cinq candidats à l’élection présidentielle du 24 Février dernier sont tous rivés sur la Commission nationale nationale de recensement des Votes (Cnrv) qui doit publier les résultats provisoires, vendredi 1ier mars au plus tard.

Focus sur les membres de cette institution, les représentants et membres des partis qui la composent et les cas de figure qui peuvent se présenter après la proclamation des résultats. La Commission Nationale de Recensement des Votes (Cnrv) sera au cœur de toutes les attentions dans les prochains jours, pour la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 24 Février dernier. Les cinq candidats seront fixés sur leurs scores le vendredi 1ier mars au plus tard. A la tête de cette commission, siège le Premier Président de la cour d’appel de Dakar, Demba Kandji. Le secrétaire général est Lamine Diédhiou, le juge Kader Ndiaye est le conseiller. Chacun des cinq candidats a un titulaire et un suppléant. Il y a aussi un représentant de la Commission Electorale Départementale Autonome (Ceda) et des observateurs contrairement aux commissions départementales, la Cnrv a la possibilité de redresser et d’invalider un procès-verbal (Pv). Par exemple, si dans un Pv le nombre de votants est supérieur au nombre d’inscrits ou s’il y a des erreurs de calculs, la Cnrv a la compétence de rectifier. Au cas où un représentant ou un titulaire d’un candidat n’est pas d’accord sur un détail, il fait consigner le grief sur le Pv et il reviendra au Conseil Constitutionnel à qui la Cnrv remettra les résultats d’annuler ou de confirmer un résultat.

«DIFFICILE DE SAVOIR SI L’ON EST PASSE AU PREMIER TOUR OU NON, SI L’ON NE CONNAIT PAS LE NOMBRE DE SUFFRAGES LEGALEMENT EXPRIMES»

Au sujet des chiffres annoncés ça et là, un spécialiste des questions électorales précise que la majorité absolue dont on parle n’est pas une addition de résultats. Elle se calcule à partir du suffrage valablement exprimé (Sve). En guise d’exemple, s’il y a 6 600 000 inscrits sur les listes électorales, le nombre de Sve peut tourner autour de 4 000 000 voix. Pour décrocher 50% de l’électorat, il faut obtenir 2 000 000 de voix. Et pour passer au premier tour, il faut avoir au moins 2 000 000 + une voix. Ce qui fait que l’ensemble des pourcentages additionnés n’atteint pas 100%. C’est ce qui était arrivé à l’élection présidentielle de 2012, au premier tour. Wade avait 34,81%, Macky Sall 26,58 %, Moustapha Niasse 13,20% et Ousmane Tanor Dieng 11,30%. Le total faisait 85,89 % .«Il est donc difficile de savoir si l’on est passé au premier tour ou non, si l’on ne connaît pas le nombre de suffrages valablement exprimés. Cela ne s’applique pas pour le deuxième tour où c’est le système du raw gadou qui s’applique», éclaire notre interlocuteur.

( Hadja Diaw GAYE )