Loi de finances rectificative 2025 : les dotations budgétaires seront accordées avec ”une forte sélectivité”, selon Ousmane Sonko
Les ministères devront faire preuve d’ ”une forte sélectivité’’ dans l’attribution des dotations budgétaires aux projets, programmes, sociétés nationales, agences et directions bénéficiaires de la loi de finances rectificative (LFR) de cette année, annonce le communiqué du Conseil des ministres en citant le Premier ministre.
Le gouvernement va élaborer la loi de finances rectificative de cette année 2025 ‘’en tenant compte des contraintes financières du pays’’, a dit Ousmane Sonko.
La LFR 2025 sera élaborée en vue du financement des programmes à mettre en œuvre pour la Stratégie nationale de développement 2025-2029, ‘’en tenant compte des contraintes financières du pays’’, a-t-il tenu d’abord à préciser lors du Conseil des ministres.
Ensuite, ‘’il a relevé la nécessité, pour les membres du gouvernement, de s’attacher à une forte sélectivité dans les sollicitations de dotations budgétaires de la LFR pour leurs départements ministériels respectifs’’.
Le budget d’investissement de la prochaine loi de finances rectificative va privilégier ‘’les projets ne nécessitant pas une structuration lourde ou complexe’’, est-il écrit dans le communiqué publié après la réunion hebdomadaire du gouvernement.
”Pour les projets nécessitant une structuration lourde ou complexe, les dépenses relatives aux prestations intellectuelles y afférentes devront être impérativement inscrites dans la LFR 2025, en perspective du démarrage de leur exécution en 2026’’, rapporte le communiqué.
”S’agissant des projets en cours financés [avec des] ressources internes [et] externes, le Premier ministre a rappelé la priorité à accorder aux inscriptions budgétaires destinées au règlement des arriérés des prestations déjà effectuées’’, note le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Sarré.
Ousmane Sonko ‘’a également exhorté les ministres à procéder à un tri rigoureux des projets à faible taux d’exécution’’.
”Il a aussi insisté sur les concertations à engager avec les partenaires techniques et financiers en vue du réaménagement du portefeuille des projets financés avec des ressources extérieures’’, ajoute le communiqué, précisant qu’il s’agit des projets ‘’non alignés à l’Agenda national de transformation (le plan de développement national) et ceux, certes alignés, à considérer désormais comme une composante de nouveaux projets’’.
Le Premier ministre a invité les ministres chargés de l’Économie et du Plan, des Finances et du Budget à tenir compte de ces ‘’orientations’’ et à lui ‘’soumettre les propositions d’inscriptions budgétaires des projets” avant la présentation du projet de LFR au Conseil des ministres, ‘’dans les meilleurs délais, au cours du mois de mai 2025’’.
”Le Premier ministre a [demandé aussi au] gouvernement [de] s’investir pleinement dans la nouvelle démarche devant régir les relations de l’État avec les partenaires sociaux, en perspective de la conclusion d’un nouveau pacte de stabilité sociale”, rapporte M. Sarré.