Scandale en Afrique du Sud après la mise en vente d’une nuit dans la cellule de Mandela
Selon l’organisation à l’origine de l’initiative, les fonds récoltés devraient servir à financer un programme d’éducation des détenus.
La mise aux enchères controversée d’une nuit dans la célèbre cellule de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela a tourné jeudi 6 juillet au pugilat entre le musée de Robben Island, qui garde les lieux, et la fondation à son origine.
Le mouvement CEO SleepOut a justifié son opération en expliquant que les fonds récoltés serviraient à financer un programme d’éducation des détenus.
Mis à prix à 250 000 dollars (213 000 euros), le petit carré de béton froid, où l’icône de la lutte anti-apartheid a croupi pendant la majeure partie de ses vingt-sept ans d’incarcération, a déjà suscité des offres allant jusqu’à 300 000 dollars, selon la fondation.
La grille restera fermée
Mais jeudi, le musée de Robben Island qui a remplacé le pénitencier, sur une île au large du Cap, a fait savoir que, quel que soit le prix payé par l’heureux gagnant, il était catégoriquement exclu de lui ouvrir la grille de la fameuse geôle.
« Nous condamnons fermement cette vente aux enchères. Nous sommes particulièrement attristés que l’héritage de Nelson Mandela soit ainsi exploité », a déclaré à l’AFP un porte-parole du musée, Morongoa Ramaboa.
Le MondeAfrique