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Report des élections: Thierno Alassane Sall démonte les arguments de Macky Sall

«Une réaction d’indignation et de colère », a dit Thierno Alassane Sall, qui se prononçait sur la décision du Chef de l’État, Macky Sall, d’annuler sine die l’élection présidentielle dans un entretien accordé à Jeune Afrique. « Le président de la République a outrepassé ses pouvoirs et violé la Constitution. Le Parlement n’a pas la légitimité pour réviser l’article 103 de la Constitution, qui fixe de manière claire et définitive la durée du mandat à cinq ans. Le mandat de Macky Sall se termine le 2 avril : il ne peut être prolongé par personne. Celui qui condamne le capitaine Ibrahim Traoré au Burkina ou le colonel Assimi Goïta au Mali a lui-même rejoint le clan des putschistes », a martelé le député et candidat à la Présidentielle

Selon le leader de la République des Valeurs, il n’y a pas de crise au Sénégal pour motiver un report. «Toutes les institutions fonctionnent normalement, y compris l’Assemblée nationale. L’exécutif fonctionne, le Conseil constitutionnel aussi. L’article 52 de la Constitution ne donne au président des pouvoirs exceptionnels qu’en cas de menace grave et imminente, ou si le fonctionnement régulier des institutions est perturbé. Ce n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Thierno Alassane Sall a, par ailleurs,  fait constater que les accusations de corruption du Conseil constitutionnel ne sont étayées par aucune preuve. 

« En ce qui concerne la réclamation que j’ai introduite [contre Karim Wade] et la réclamation du pouvoir [contre les candidats d’opposition Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dièye], le Conseil a d’ailleurs dit le droit de manière claire. Mais comme ils [Macky Sall et ses alliés] n’ont pas d’argument juridique, ils ont décidé d’accuser les magistrats », a expliqué l’ancien ministre de l’Energie sur «JA».