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Libération Sonko et Bassirou Diomaye Faye : Alioune Tine revient à la charge

Dans le contexte électoral animé actuel, Alioune Tine soulève des questions cruciales sur le rôle de la justice sénégalaise pour assurer la paix, la concorde nationale et le respect des droits humains.

« Dans le contexte actuel de notre processus électoral très mouvementé, pour à mon tour susciter une réflexion sur des opportunités à saisir pour une sortie grandiose et royale, qui nous garantisse la paix, la concorde nationale et le renforcement des droits humains et des libertés. Notamment quel rôle doit jouer la justice sénégalaise, en tant qu’actrice majeure de la régulation sociale, pour contribuer dans le respect des droits humains à l’apaisement et à la concorde nationale », déclare Alioune Tine.

Selon M. Tine, après, la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, cette question n’est pas anodine, dans le débat sur justice, droits humains et élections. « Parce que les élections, c’est la fête et l’explosion des droits humains. Les juges sénégalais doivent jouer un rôle positif déterminant, en aidant l’état du Sénégal à respecter ses obligations internationales en matière de droits humains, nos juges pourraient contribuer à l’apaisement, en assumant totalement leur rôle de premier plan de protecteur des droits humains et des libertés fondamentales: Accorder la liberté provisoire à tous les détenus militants politiques et de droits humains au nom du respect de la norme de la primauté de la liberté et de l’exception de la détention », explique-t-il.

D’après lui, le président Macky Sall est dans de bonnes dispositions aujourd’hui sur les droits humains, du moins c’est le sens qu’il donne à sa présence à la célébration du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme à Genève, mais aussi, au regard de ses déclarations d’hier sur Sonko et Diomaye, il est tant d’anticiper et d’accélérer un processus de consensus sur la une belle sortie dans la concorde nationale, l’apaisement et la réconciliation.

 C’est la meilleure façon de tuer dans l’œuf aussi, les rumeurs d’intrigues, de manœuvres et de conspiration qui installent malaise, tensions inutiles et stress. Le moment est bon pour accorder la liberté conditionnelle à Ousmane Sonko et à Bassirou Diomaye Faye, ainsi qu’aux détenus d’opinion, sur une base fondée sur le respect des droits humains et des libertés, ici sur la base du principe de la présomption d’innocence. Les juges doivent aider le Sénégal à réaliser le rattrapage de notre politique nationale matière de droits humains, ils sont le mécanisme le plus appropriés. Je n’ignore pas les contraintes légales, qui peuvent être abolies par une bonne jurisprudence. C’est aider le président Macky Sall, à anticiper sur une politique de concorde nationale, de restauration de la confiance et d’apaisement du climat politique postélectoral: Qu’on le sache ou non, il s’agit ici d’une demande sociale », ajoute-t-il.

Selon Alioune Tine, chacun des candidats à la présidence est d’accord sur une chose, libérer Sonko et les détenus dès qu’il arrive au pouvoir, c’est ce qu’on appelle un consensus. Pour lui, le faire maintenant donnerait une « véritable allure de fête à la campagne présidentielle qui s’ouvre et constituerait un grand ouf de soulagement pour une société sénégalaise fortement traumatisée par une l’agitation politique toxique ».