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Lutte contre les inondations : 29 zones détectées au Sénégal

Le Sénégal dispose maintenant d’un système d’information géographique de surfaces inondables et des risques d’inondations. Pour un meilleur usage de cet outil, une étude portant cartographie détaillée des risques d’inondations dans le triangle Dakar-Tivaoune-Joal a été faite. Ce travail, qui entre dans le cadre du projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal, a permis ainsi d’avoir une idée des zones inondables dans le pays. «Il s’agit de faire un modèle numérique de terrain au niveau national qui permet de connaître l’altimétrie et le sens de l’écoulement des eaux. Dans cette dynamique, nous sommes allés plus loin avec le lidar qui permet, avec des distances très courtes, de connaître les altitudes et le sens de l’écoulement des eaux. Une fois que ce travail a été fait, nous avons un outil qui permet de faire des simulations des pluies décennales, trentennales, cinquantennales (sic) ou des centennales, ou des pluies qui reviennent tous les mille ans», a dit Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, hier lors de l’atelier de restitution et de partage des résultats de l’étude portant cartographie détaillée des risques d’inondations dans le triangle Dakar -Tivaouane-Joal.

Selon le ministre de l’Eau, il y a 29 localités exposées aux inondations. Bien sûr, Dakar et Touba présentent des risques très élevés, comme le prouve chaque hivernage. «A Dakar, le centre de gravité des inondations va se déplacer dans le bassin versant de Lac rose», précise-t-il.

D’après lui, ce travail a permis aussi de sélectionner 7 zones-pilotes où la vulnérabilité est plus importante. «Parmi ces zones, il y a la zone de Touba Diourbel dont la cartographie détaillée a été restituée le 21 juin 2023», a-t-il indiqué.

A l’en croire, la restitution qui concerne le triangle Dakar-Tivaouane-Joal couvre une superficie de 3200 km2. D’après toujours le ministre de l’Eau, «cette étude a permis de détecter qu’il y a des zones qui ne sont pas habitables, notamment dans les zones rurales naturelles».

Pour lui, ce travail «est unique en Afrique». Mieux, ce résultat peut être utilisé par tous les services de l’Etat dont l’urbanisme, pour la construction d’infrastructures routières et surtout par les autorités territoriales en matière de lotissement. «Cet outil doit être valorisé. Et pour ce faire, nous allons créer un Géoportail qui permettra aux autorités et aux populations de pouvoir accéder à ces informations», ajoute-t-il.

Le Quotidien