Un mouvement africain se réjouit de la décision nord-coréenne de se dénucléariser
Le mouvement africain « Pour un monde sans nucléaire » s’est réjoui, mardi, de la décision prise à Singapour par le leader nord-coréen, Kim Jong-Un, de dénucléariser complètement son pays, selon les termes de l’accord signé avec le président américain, Donald Trump.
Dans un communiqué parvenu à APA, ledit mouvement affirme que les Africains observent avec « beaucoup d’interrogations », mais aussi « beaucoup d’espoirs » la rencontre « inopinée » de Singapour entre Américains et Nord-coréens.
« Si ces craintes se justifient, ce serait dommage pour la paix dans cette partie du monde et pour les économies des Etats africains qui ont réduit ou arrêté malgré eux leur coopération multilatérale avec la Corée du Nord alors qu’ils ont une dépendance technologique vis-à-vis de ce pays dans plusieurs domaines », écrit le mouvement. En effet, analyse « Pour un monde sans nucléaire », c’est après des essais nucléaires et balistiques ayant conduit la Corée du Nord à se présenter ouvertement comme une puissance nucléaire en affirmant posséder des missiles théoriquement capables d’atteindre les États-Unis qu’elle a montré des dispositions à collaborer avec le pays de l’Oncle Sam.
« C’est pourquoi beaucoup d’observateurs se posent des questions sur la sincérité de la nouvelle posture du dirigeant nord-coréen (Kim Jong Un) », poursuit le document. Cependant pour arriver à ce rapprochement, la diplomatie sportive a été d’un grand apport, à travers les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, où la Corée du Sud, pays organisateur, a réussi à fusionner ses équipes avec celles de son voisin du nord, rappelle la note.
Séoul a « multiplié » par la suite les dérogations de l’ONU et des Etats Unis pour contourner les obstacles diplomatiques et accueillir les athlètes sans contrevenir aux sanctions qui frappent Pyongyang notamment sur les moyens de transport, les produits de luxe, les personnalités sur liste noire…
Ainsi, un « espoir peut être permis » même si certains observateurs pessimistes à juste titre pensent que ce sommet n’est qu’un autre moyen pour Pyongyang de pousser ses avantages obtenus avec la diplomatie sportive pour atténuer les sanctions diplomatiques qui ont un effet de plus en plus désastreux sur sa situation économique, souligne le mouvement. Cet espoir est d’autant plus « renforcé par l’optimisme des Etats unis » quant à l’issue de ce sommet du mardi 12 juin 2018 qui pourrait lancer la dénucléarisation de la Corée du Nord, la fin de la guerre par un traité de paix avec son homologue du Sud et marquer la fin de son isolement.
La rencontre, la première entre un président américain en exercice et un leader nord-coréen, a été marquée par les poignées de main appuyées entre les deux hommes, une image « inimaginable » il y a encore quelques mois lorsqu’ils échangeaient menaces et invectives. L’arsenal nucléaire nord-coréen a valu à Pyongyang une impressionnante série de sanctions de l’ONU au fil des ans. Pour convaincre la Corée du Nord d’y renoncer alors que le régime Kim y a toujours vu une forme d’assurance-vie, le président Trump s’est formellement engagé dans le document conjoint à apporter des « garanties de sécurité ».