Les enjeux de la visite du président syrien Bachar el-Assad en Chine
Isolé sur la scène internationale, Bachar el-Assad est arrivé jeudi 21 septembre en Chine, où il n’était pas venu depuis 2011 et le début de la guerre civile dans son pays. Le président syrien espère un renforcement du soutien financier de Pékin. Il doit aussi assister au lancement ce week-end des Jeux asiatiques d’Asie à Hangzhou (du 23 septembre au 8 octobre). Le point sur les attentes mutuelles de cette visite officielle.
Des jeunes volontaires en habits pastels, des mascottes à taille humaine et autres symboles des jeux d’Asie attendaient le président syrien et son épouse à sa descente de l’avion d’Air China, qui l’a conduit à Hangzou jeudi. Bachar el-Assad sera aux côtés du président chinois, Xi Jinping, du roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, du Premier ministre sud-coréen, Han Duck-soo, et d’autres représentants de pays présents comme le Koweït ou le Népal, pour le lancement samedi d’un événement très attendu ici.
Une proximité qui devrait « renforcer la confiance politique mutuelle et la coopération dans des secteurs variés », a affirmé l’une des porte-parole de la diplomatie chinoise, avec probablement de nouveaux engagements financiers à la clé. La Chine entend participer à la reconstruction de la Syrie, même si pour l’instant, ses investissements restent limités dans le pays.
Damas, qui a adhéré l’an dernier à l’initiative des BRI (Belt and road initiative) – les nouvelles routes de la soie chinoises – et qui entend rejoindre l’organisation de coopération de Shanghai, espère davantage de retombées. Cette visite revêt aussi un enjeu diplomatique pour un pouvoir syrien en quête de réhabilitation à l’international. C’est aussi le cas pour la Chine, qui entend continuer à jouer une partition très active au Moyen-Orient, ancien pré carré des États-Unis.