Les États-Unis et l’Iran d’accord pour un échange de prisonniers
Washington et Téhéran sont à un pas d’un échange de prisonniers. Un accord, en négociation depuis plusieurs semaines, est sur le point d’être finalisé. Il implique aussi un important volet financier. Mais cet accord fait grincer des dents chez les républicains américains.
Quelque 6 milliards de dollars devraient bientôt rentrer dans les caisses iraniennes. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a informé lundi 11 septembre le Congrès que l’administration va exempter de sanctions des banques de plusieurs pays pour qu’elles puissent transférer des fonds à l’Iran.
Ces 6 milliards de dollars correspondent à une facture due par la Corée du Sud, grande consommatrice de pétrole iranien. La somme est gelée depuis que l’administration Trump a quitté l’accord nucléaire iranien et imposé de lourdes sanctions à Téhéran.
Cet argent va être transféré vers la banque centrale du Qatar et servir, selon des sources à Washington, à des dépenses humanitaires de la République islamique. Cela va surtout permettre la libération de cinq Américains ou binationaux détenus en Iran. Quatre avaient déjà quitté, début août, les geôles iraniennes pour une assignation à résidence, signe de négociations en cours. En échange, les États-Unis vont libérer cinq Iraniens détenus sur leur sol.
Tout cela intervient à quelques jours de l’Assemblée générale des Nations unies. Les présidents iranien et américain y participeront. Les ténors républicains dénoncent cet accord avec un pays qu’ils considèrent comme terroriste. Et ils soulignent que l’annonce intervient le jour de l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001.