ActualitéAfriqueInternational

Mali : Deux attaques meurtrières font plus de 60 morts, l’aéroport de Gao fermé

Dans les régions de Gao et de Tombouctou au Mali, une double attaque a fait plus de 60 victimes parmi les militaires et les civils. L’aéroport de Gao, qui accueille différents camps militaires, a été la cible d’une attaque complexe le vendredi 8 septembre au matin. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué cette attaque. Cependant, aucun bilan officiel n’a encore été annoncé.

L’attaque, qui a duré plusieurs heures, a été menée par des véhicules piégés suivis de tirs à l’arme lourde. Elle a visé l’aéroport de la ville, qui abrite différents camps militaires, y compris la base des casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et un poste de l’armée malienne. L’armée malienne a confirmé cette attaque complexe contre son camp situé dans la zone aéroportuaire, sans fournir de bilan. Cette situation a entraîné la fermeture de l’aéroport et l’annulation de tous les vols.

L’armée allemande a indiqué via son compte Twitter que le camp « Castor », qui abrite des casques bleus allemands et qui se trouve dans la même zone, n’était pas concerné par cet incident. Un bilan provisoire rapporte que quatre membres des forces armées maliennes et autant d’agents d’une société de sécurité ont été blessés. Des préfabriqués de la Minusma ont également été endommagés.

Cette attaque survient 24 heures après une attaque encore plus meurtrière qui a ciblé le bateau de transport « Tombouctou » et le camp militaire de Bamba, dans la région de Gao. Cette attaque a fait 64 morts, dont 49 civils et 15 militaires. Le GSIM, qui semble intensifier ses actions dans le nord et le centre du Mali, a revendiqué cette attaque. Ce contexte intervient alors que la Minusma est actuellement plus préoccupée par son retrait du pays, à l’initiative de Bamako. En raison de ce retrait, qui a commencé le 1er juillet dernier et qui devrait se terminer avant la fin de cette année, les casques bleus de la mission onusienne ne sont plus autorisés à se déplacer au-delà de 10 km de leur base.